Les principes clés pour le suivi et l'évaluation

Dernière modification: December 20, 2011

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Principes clés en matière de suivi et d’évaluation

  • Le suivi et l’évaluation doivent renvoyer aux données de référence existantes ou commencer par une étude préliminaire.
  • Le suivi et l’évaluation sont étroitement liés et doivent refléter la méthodologie de préévaluation des projets.
  • Le suivi fait partie intégrante de l’exécution des programmes.
  • Le suivi doit être lié aux objectifs spécifiques des programmes qui ont été définis par le processus d’évaluation et de planification des programmes.
  • Les informations en matière de suivi doivent être utilisées lors de la prise de décision.
  • L’évaluation doit suivre une méthodologie précise pour recueillir des informations sur le succès des programmes.
  • Le suivi et l’évaluation doivent respecter les principes de la participation et engager toutes les parties prenantes aux programmes, dont les exécutants, les bénéficiaires (utilisateurs des programmes), les femmes et les filles qui ont survécu à la violence quand c’est sûr et approprié, les représentants de l’administration locale et autres observateurs comme des groupes concernés de la société civile.
  • Le suivi et l’évaluation doivent respecter et protéger les droits, le bien-être et la confidentialité de tous les participants aux programmes.

 

Exemples d’objectifs en matière et suivi et d’évaluation des initiatives du secteur de la justice et/ou juridique

Stratégie/Intervention

Exemples d'objectifs possibles

Exemples d'indicateurs possibles

1) campagnes pour          améliorer les législations et es politiques         

  • Amender ou abroger               les législations et                     politiques discriminatoires
  •  Élaborer, promulgue et appliquer des législations, politiques et protocoles appropriés en matière de violence envers les femmes
  • Allouer des ressources suffisantes aux initiatives

 

  • Part du budget alloué aux initiatives visant à prévenir la violence envers les femmes, à fournir des services aux survivants de la violence et à améliorer l’accès des victimes à la justice.
  • Collecte systématique de données à l’échelle nationale sur la violence envers les femmes         
  • Ratification de la CEDAW, de son protocole facultatif et/ou la levée de réserves
    • Ratification des conventions régionales pertinentes
    • Reconnaissance juridique de la non-discrimination et de l’égalité des sexes
    • Garantie constitutionnelle de l’égalité entre les sexes
  • Plan d’action concret relatif à la violence envers les femmes
  • Toutes les formes de violence à l’égard des femmes sont criminalisées et traitées comme des délits graves 
  • Des cours de formation sur la violence faite aux femmes sont proposés et rendus obligatoires pour le personnel du secteur de la justice              

 

 

 

 

2) campagnes pour sensibiliser les femmes  à leurs droits, leur donner de revendiquer leurs droits et mobiliser    les communautés à la défense de ces droits 

  • Les femmes améliorent leurs connaissances et prennent mieux conscience de leurs droits en conformité avec le droit international et interne.         
  • Les femmes se sentent habilitées à réclamer leur droits dans le cadre de la loi       
  • Les femmes et les filles comprennent que la violence envers les femmes est une atteinte à leurs droits humains
  •  Les hommes, et autres membres et responsables de la communauté comprennent que la violence envers les femmes et les filles est une atteinte aux droits de l’homme et comprennent le droit dans ce domaine    
  • Les communautés   stimulent les efforts de sensibilisation sur la question et promeuvent le droit de la femme à une vie sans violence                
  • Pourcentage des femmes (et des hommes) moyens identifient toutes les formes de violence envers les femmes comme une atteinte aux droits humains
  • Pourcentage des

femmes capables d’identifier leurs droits en vertu d’une législation précise          

  • Pourcentage des femmes qui affirment qu’elles rapporteraient à la police des actes de violence à leur encontre
  • Pourcentage des femmes qui affirment qu’elles comprennent et se sentent habilitées à porter une affaire devant la justice
  • Pourcentage des femmes qui connaissent une organisation locale qui offre une aide juridique aux victimes
  • Nombre de plaintes pour violences à l’égard des femmes rapportées à la police (ventilées par forme de violence, par ex. conjugale, sexuelle, autre forme)
  • Pourcentage des hommes et des autres membres de la communauté qui assistent ou participent aux manifestations de sensibilisation, capables d’identifier la violence envers les femmes  comme une atteinte aux droits humains et un problème grave
  • Pourcentage des hommes et des autres membres de la communauté assistant ou participant aux manifestations de sensibilisation qui s’engagent à protéger les   droits des femmes et à prévenir la violence envers les femmes               

3) Formation de sensibilisation de la police, des magistrats, et de tous les autres acteurs du secteur de la justice aux droits de l’homme, à la violence envers les femmes et aux préoccupations, normes et stéréotypes liés à la sexospécificité

  • Les professionnels de l’application de la loi savent intervenir en cas d’incidents de violence envers les femmes et les filles dans le respect des protocols établis
  • Les professionnels de l’application de la loi sont formés aux questions ayant trait à la sexospécificité, à la violence à l’égard des femmes, aux obstacles rencontrés par les femmes et les filles, y compris l’impact des normes et stéréotypes prédominants
  • Les professionnels de l’application de la loi traitent la violence envers les femmes et les filles comme une atteinte aux droits fondamentaux et remplissent leurs obligations de manière appropriée
  • Proportion des professionnels de l’application de la loi formés pour intervenir en cas de violence à l’égard des femmes et des filles dans le respect des  protocoles établis
  • Proportion des actes de violence envers les femmes examinés par les forces de police
  • Proportion des enquêtes menées dans le respect du protocole établi
  • Proportion des agents de l’application de la loi qui prouvent qu’ils possèdent les connaissances, attitudes et  pratique nécessaires en matière de sexospécificité et de violence envers les femmes
  • Proportion des femmes ayant porté plainte auprès de la police qui affirment que leur dossier a été traité avec tact par les agents de l’application de la loi
  • Proportion des femmes ayant porté plainte auprès de la police qui affirment avoir reçu une assistance appropriée et concrète de la part des agents de l’application de la loi

4) Efforts pour renforcer la capacité institutionnelle d’intervention en cas de violence envers les femmes et les filles

  • Élaboration de protocoles nationaux pour traiter les plaintes pour violence à l’égard des femmes et des filles
  •  Amélioration des commodités et des infrastructures des services de police qui traitent la violence envers  les femmes
  •  Mise en place et accessibilité des victimes aux mécanismes communautaires d’orientation en matière de services et d’assistance
  • Renforcement de la documentation des affaires de violence envers les femmes et de la collecte de données systématiques, notamment pour ce qui concerne les poursuites et les condamnations
  • Renforcement de la collecte systématique de données sur la prévalence de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles
  • Renforcement de la collaboration avec le secteur de la santé en matière de collecte de données criminalistiques,
  • Proportion des services chargés de l’application de la loi qui respectent un protocole établi au niveau national en matière de traitement des plaintes pour violence envers les femmes, y compris l’utilisation appropriée des preuves médicolégales
  • Proportion des services chargés de l’application de la loi qui disposent des commodités et de l’infrastructure nécessaires pour mener des entrevues avec les femmes ayant porté plainte
  •  Taux des poursuites judiciaires engagées dans les affaires de violence envers les femmes qui aboutissent à une condamnation
  • Proportion des agents de l’application de la loi qui savent diriger les femmes vers les organismes d’un réseau communautaire d’orientation
  • Proportion des services chargés de l’application de la loi qui collectent systématiquement des données ventilées (sur la forme de violence, l’âge, l’agresseur), y compris les taux des poursuites engagées

5) Suivi continu de l’application des législations et des politiques

  • Élaboration et médiatisation des mécanismes de suivi de l’application des législations et des politiques  
  • Constitution et gestion d’une base de données regroupant des lois, des stratégies et des plans d’action nationaux, des programmes et des mécanismes institutionnels en matière de traitement de la violence envers les femmes et les filles
  • Mécanismes existants et opérationnels de suivi continu de l’application des politiques et des législations, et de la médiatisation des rapports

Source: PATH, 2010. Module de suivi et d'évaluation, Centre virtuel de connaissances pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles 2010.

Le suivi et l’évaluation doivent utiliser de nombreuses méthodes de collecte de données pour répondre à la même question. Cela permet la triangulation des données ou la comparaison des résultats provenant de plusieurs sources, renforçant la crédibilité du résultat ou la probabilité d’un résultat réel.