Tout gouvernement désireux de se doter d’un véritable plan d'action contre les pratiques néfastes doit ratifier les traités internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'homme qui traitent de ces pratiques et appeler à l'abolition de ces dernières.
Ces traités doivent toutefois être ratifiés avec le moins de réserves possible. En effet, les réserves affaiblissent l’obligation de l’État signataire de promouvoir les droits des femmes ou d'éliminer les pratiques néfastes. Par exemple, les réserves apportées à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes ou à la Convention relative aux droits de l’enfant qui affirment la primauté du droit coutumier ou des principes de l'islam sur les articles prohibant la discrimination à l’égard des femmes ou sur d’autres dispositions contradictoires remettent en cause l'esprit même du traité.
L’engagement sans ambiguïté des États, démontré par la ratification sans réserve des traités relatifs aux droits de l’homme, stimule l’évolution sociale nécessaire au changement de la société.
Après la ratification des traités, la législation existante et à venir doit être modifiée ou rédigée de manière à être conforme aux dispositions des instruments ratifiés. Toute ratification d’un tel traité exige que soient élaborées, appliquées et suivies de nouvelles lois et de nouvelles politiques destinées à protéger les femmes et les fillettes menacées par les pratiques néfastes.
Des pressions doivent être exercées sur les États parties aux traités internationaux et aux accords régionaux relatifs aux droits de l'homme pour qu'ils adoptent des lois et des politiques interdisant les pratiques traditionnelles néfastes en particulier, et la violence contre les enfants en général, et favorisant l'égalité entre les sexes.
(Voir : Plus d'excuses ! (en anglais), p. 31.)