- Dans les situations de conflit, les causes des VFFF sont souvent attribuées au conflit lui-même, ce qui laisse entendre que la fin du conflit aura pour effet de mettre fin à certaines formes de VFFF (telles que les violences sexuelles) ou d’en abaisser le niveau. Or si le conflit peut incontestablement aggraver certaines formes de violence, les causes sous-jacentes du phénomène sont souvent liées à des attitudes et à des croyances qui favorisent et/ou acceptent la discrimination et la violence à l’égard des femmes et des filles, en temps de guerre comme en temps de paix.
- Il est essentiel que les concepteurs de programmes et les défenseurs des droits œuvrant dans des situations de conflit comprennent les différences qui existent entre les causes et les facteurs contributifs et soient capables de la distinguer les unes des autres et de les contextualiser), car tout effort à long terme visant à réduire la violence à l’égard des femmes et des filles doit tenir compte des unes et des autres, même en situation de crise.
Source : UNFPA, Guide d’accompagnement de la formation en ligne pour la prise en charge de la violence basée sur le genre dans les situations d’urgence, 2011, p 16.
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Il est important que les acteurs visant à réduire les VFFF dans le contexte des situations d’urgence humanitaire relient ces violences à leur origine qu’est l’inégalité des sexes, de manière à favoriser des changements sociaux et culturels dans le long terme. Certains acteurs humanitaires peuvent faire valoir que cela dépasse les limites de leur devoir de sauver des vies dans les situations d’urgence. Mais la responsabilité de lutter contre les VFFF est liée à la responsabilité humanitaire de protéger, ainsi que le réitèrent plusieurs normes et directives acceptées au niveau mondial telles que les normes du projet Sphère, les Directives du CPI sur la VBG, les Directives du CPI sur le VIH, etc. (Pour de plus amples informations sur le mandat humanitaire relatif à la lutte contre les VFFF, voir la section II.)