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Dernière modification: February 25, 2011

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Les options
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  • Les coûts de l’intégration des programmes de riposte à la violence à l’égard des femmes et des filles dans les services de santé varient selon les circonstances; ils dépendent des services déjà disponibles, par exemple du degré de formation des prestataires de services en matière de conseils psychologiques et/ou de sensibilité aux sexospécificités, et du niveau de capacité de l’établissement considéré à fournir des services appropriés en rapport avec les violences sexuelles, tels que la contraception d’urgence, le recueil des preuves médico-légales (trousses de prélèvement dans les cas de viol), le dépistage des IST et du VIH, la prophylaxie post-exposition pour le VIH/sida et le traitement des IST.
  • Les coûts à considérer comprennent notamment les coûts initiaux non renouvelables suivants.  La liste ci-dessous suppose que le matériel et les fournitures standard pour les services de santé sexuelle et reproductive de base sont déjà en place.
    • Tout réaménagement des locaux nécessaire pour assurer le respect de la vie privée, consistant généralement en l’équipement d’une pièce pour dispenser les conseils psychologiques ou d’une pièce réservée à l’ensemble des services post-viol n’étant pas repérée comme telle pour assurer la sécurité des clientes et la confidentialité.
    • L’adaptation des instruments et protocoles de dépistage qui pourra exiger l’intervention d’un chercheur pour vérifier que le langage est culturellement approprié et déterminer les moyens de surmonter les obstacles culturels s’opposant à la déclaration des actes de violence.
    • La formation des prestataires de soins à l’application des protocoles et à l’apport de conseils initiaux sensibles aux sexospécificités et compatissants.
    • Le temps du personnel du secteur de la santé passé à la mise en place es relations et des systèmes d’aiguillage appropriés avec la police, l’appareil judiciaire et les services psychosociaux.
    • Pour les services aux survivantes de violence sexuelles, la coordination avec le système juridique exige une infrastructure et du matériel médico-légal, par exemple des laboratoires pour les prélèvements et autres éléments prévus par la loi ou pouvant contribuer à la fourniture de preuves.
  • Les coûts renouvelables suivants doivent être pris en considération pour que le service soit durable et doivent être prévus dans les budgets.  Certains de ces coûts sont fixes et d’autres varieront selon le nombre de femmes qui auront recours au service.  Ce nombre est appelé à augmenter régulièrement avec les campagnes d’éducation communautaires et de sensibilisation à la violence à l’égard des femmes et des filles et aux droits des femmes.
    • Si l’établissement ouvre un service spécial pour les survivantes de la violence à l’égard des femmes et des filles qui n’existait pas jusqu’alors, cela entraîne des coûts d’exploitation annuels.
    • De nombreux établissements ont ajouté un(e) psychologue à l’équipe de prestataires pour dispenser des conseils psychologiques et pour assumer la responsabilité, au sein de l’équipe, d’orienter les femems et les filles ers d’autres secteurs et services d’appui.
    • La nécessité de former et de soutenir le personnel de santé traitant les victimes de la violence est constante, afin d’éviter l’épuisement professionnel et de maintenir la qualité des services.
    • En raison des aptitudes et des contraintes de temps d’un grand nombre des prestataires de services chargés du dépistage initial, de nombreux services ont ajouté un psychologue à leur équipe. Vu les limites des ressources humaines de la plupart des établissements publics de santé, il est difficile de fournir ces services d’appui supplémentaires sans financement supplémentaire. (Hainsworth & Zilhão, 2009)
    • Dans les contextes où les ressources sont particulièrement limitées, des alternatives à moindre coût doivent être envisagées pour pallier au manque d’appui psychosocial, telles que les groupes de soutien de pairs pour les femmes.
    • En cas d’adjonction de services pour survivantes de violences sexuelles, il faut prévoir les coûts des tests de laboratoires supplémentaires, des traitements standard,des fournitures et des médicaments (tels que PEP au VIH, contraception d’urgence, traitement des IST) ainsi que les coûts du recueil des preuves pour le système judiciaire, conformément aux normes nationales. 

Source : Extrait/adapté de : UNFPA. s.d. Addressing Violence Against Women and Girls in Sexual and Reproductive Health Services: A Review of Knowledge Assets [La prise en compte de la violence à l’égard des femmes et des filles dans les services de santé sexuelle et reproductive : recensement des instruments de connaissances], pp.28-29.

 

 

Étude de cas : Coûts de l’amélioration des services fournis aux survivantes
d’agressions sexuelles en Afrique du Sud

En Afrique du Sud, une analyse des coûts a été effectuée aux fins de déterminer les coûts supplémentaires du renforcement des services fournis après les viols. Sur les bases d’une recherche formative, un modèle d’intervention en cinq parties a été appliqué dans un hôpital de district en milieu rural. Le coût de se programme s’est élevé à 84 612 dollars EU sur trois. Les principaux éléments de coût étaient l’investissement initial dans la formation et le développement et les salaires du coordinateur de la prophylaxie post-exposition et de l’infirmier/infirmière responsable. Le coût des prestations de services ordinaires (coût total moins le coût de la formation et du développement initiaux) s’établit ainsi à 52 345 dollars EU (366 420 ZAR) pour les trois ans, soit un coût estimatif annuel de 17 449 dollars EU (122 140 ZAR).

L’application de ce modèle a eu pour résultats, entre autres, une augmentation du nombre de victimes de viol se présentant à l’hôpital (de 8 à 13 cas par mois), un accroissement de l’efficacité des prestations de services aux survivantes de viol, une amélioration de la qualité des services (par exemple, examens, tests de grossesse, contraception d’urgence, traitement des infections sexuellement transmises, prophylaxie post-exposition, conseils et aiguillage) et un élargissement du rôle du personnel infirmier.

Les résultats de l’étude indiquent qu’il est possible d’améliorer l’ensemble des services fournis pour la prise en charge médicale des agressions sexuelles, y inclus pour la fourniture d’une prophylaxie post-exposition dans un établissement de santé du secteur public, en utilisant le personnel et les ressources en place, et qu’avec une formation supplémentaire, le personnel infirmier peut jouer un rôle accru dans ces soins. Peu d’études analogues ont été effectuées dans un contexte africain et les constats de celle-ci sont importants pour comprendre comment le système de santé actuel fait face à des niveaux de violence sexuelle élevée dans les communautés et comment ils pourraient être améliorés.

Source : Extrait et adapté de : Kim, J., et al., 2007a. Developing an Integrated Model for Post-Rape Care and HIV Post-Exposure Prophylaxis in Rural South Africa [Élaboration d’un modèle intégré de soins après viol et de prophylaxie post-exposition au VIH en Afrique du Sud rurale]. Washington, D.C.: Population Council, Rural AIDS & Development Action Research Programme, School of Public Health, University of Witwatersrand, South Africa et Tshwaranang Legal Advocacy Centre, Afrique du Sud).

Exemples de ressources :

Budgétisation sensible au genre et droits des femmes en matière de santé de la reproduction : un guide pratique (UNFPA et UNIFEM, 2006). Disponible en anglais, en français et en espagnol.

Gender Responsive Budgeting in Practice: A Training Manual [La budgétisation sensible aux sexospécificités dans la pratique : un manuel de formation] (UNFPA and UNIFEM. 2006a). Disponible en anglais.

Hospital Costing Model Manual [Manuel de calcul des coûts hospitaliers] (Newbrander, W. and Lewis, E., 1999).  Disponible en anglais.