La loi doit prévoir des formations pour les magistrats du parquet, les policiers, le personnel judiciaire, les services sociaux, le personnel consulaire, et les spécialistes de la protection de l’enfance. Un programme de formation complet doit être élaboré à destination des différents professionnels confrontés à la violence familiale dans leur travail, et comporter des éléments variés allant des initiatives de sensibilisation générales à l’élaboration et la mise en œuvre de mesures spécifiques. Les États doivent « mettre au point, améliorer ou organiser, le cas échéant, et financer les programmes de formation à l’intention des personnels judiciaire, juridique, médical, social, pédagogique et policier et des services d’immigration, afin d’éviter les abus de pouvoir susceptibles de donner lieu à des actes de violence contre les femmes et de sensibiliser ces personnels à la nature des actes de violence et des menaces à l’égard des femmes, afin que les victimes de tels actes soient traités avec justice ». Voir le Programme d’action de Beijing. Des programmes de formation seraient utiles aussi pour d’autres acteurs importants tels que les responsables politiques, les médias, les élèves, et le grand public.
Les responsables politiques doivent veiller à ce que des formations soient élaborées sur le mariage forcé et le mariage des enfants. Le site StopVAW indique la marche à suivre pour élaborer des formations : Élaboration d’un programme de formation (en anglais), Stop VAW, The Advocates for Human Rights. Les conseils donnés portent sur la préparation de la formation, la conduite des exercices, les méthodes de formation, l’organisation d’un atelier de formation, et des conseils pour les animateurs. Le site propose également des conseils pour des Formations générales sur la violence sexiste (en anglais). L’organisation contre la prostitution enfantine, la pornographie mettant en scène des enfants et la traite d'enfants à des fins sexuelles (ECPAT) a publié un guide intitulé Combattre la traite des enfants à des fins sexuelles : guide de formation (en anglais), qui comprend des informations logistiques et un programme de formation détaillé. Le législateur doit veiller à ce que les formations soient élaborées en consultation avec des ONG travaillant dans le domaine de la violence contre les femmes, en particulier du mariage forcé et du mariage des enfants, et auprès des femmes immigrées.
Voir le module sur l’application des lois contre la violence à l’égard des femmes et des filles.