- D’innombrables facteurs tels que l’âge, la race, l’origine ethnique, le niveau d’éducation et le statut socioéconomique, le statut conjugal, l’occupation, l’origine nationale, la religion, les handicaps physiques, la préférence sexuelle et autres définissent les risques de violence et les antécédents dans ce domaine. Il convient de ce fait que les politiques et les programmes pertinents et efficaces étudient chacun de ces facteurs.
- Les actions devront s’appuyer sur une recherche et une analyse exhaustives du contexte particulier de violence à l’égard des femmes (formes de violence, contextes de violence, groupes touchés) et les impondérables qui déterminent la vulnérabilité à la violence d’un groupe particulier. De telles informations et données devront influer sur la formulation des politiques et d’actions contre la violence à l’égard des femmes.
- La conception des programmes devra également reposer sur la connaissance du contexte particulier de la violence à l’égard des femmes à travers le cycle de vie, remontant avant la naissance jusqu’à la vieillesse, avec des actions parfaitement adaptées aux formes de violence particulières touchant des groupes de femmes d’âge différent et aux besoins d’assistance des victimes.
- Les actions devront tenir compte des différences relatives à la nature de la violence, au contexte politique et à l’ampleur des actions entreprises pour s’attaquer à la violence, au niveau national, sous-national et local. Par exemple, dans un pays qui souffre de mécanismes judiciaires et politiques insuffisants, les campagnes de sensibilisation et de mobilisation publique en faveur de l’élimination de la violence à l’égard des femmes revêtent une importance capitale. En revanche, dans les pays qui ont des mécanismes juridiques solides, les efforts de mobilisation pourront se concentrer sur la mise en application et la surveillance des législations et des politiques en vigueur.
- Les programmes devront s’efforcer d’identifier et de s’attaquer également aux formes moins étudiées de violence susceptible de toucher plus particulièrement les groupes de femmes marginalisées dans la société, comme les employées de maison, les adolescentes ou les collectivités locales touchées par un conflit. Ces groupes risquent d’être plus exposées à la violence et n’ont pas les moyens d’accéder aux soins de santé, à l’assistance juridique, aux opportunités économiques et à d’autres ressources essentielles pour remédier aux mauvais traitements. Compte tenu de leur statut marginal, les sous-groupes de femmes se heurtent à des difficultés qui sont souvent moins évidentes aux yeux du public et des décideurs politiques. Par exemple, les opérations de démobilisation post-conflictuelle devraient étudier les différentes formes de violence subie par les femmes et les filles soldats et élaborer des actions adaptées aux besoins particuliers de la réintégration.
Répondre à la diversité
Dernière modification: October 31, 2010