- Les programmes ont parfois tendance à s’attaquer à la violence à l’égard des femmes en des termes généraux, sans reconnaître que des formes diverses et particulières de violence devraient engendrer des mesures spécifiques (comme la violence à l’occasion de sorties par rapport à la violence perpétrée par un mari contre sa femme), qu’ils devraient s’adapter aux différentes situations de violence (au foyer, en établissement scolaire ou à proximité, dans la rue, sur les marchés et dans les lieux publics, sur le lieu de travail, en établissement pénitencier, etc.) et à la façon différente dont certains sous-groupes de la population (adolescentes, autochtones, femmes handicapées, femmes du milieu rural, femmes séropositives, femmes déplacées) ressentent cette violence ou y réagissent.
- Les actions devraient reposer sur une bonne connaissance (via la recherche et la collecte de données) du contexte particulier dans lequel s’exerce la violence de manière à pouvoir élaborer et mettre en place des programmes efficaces, comportant des éléments d’information sur les différentes formes de violence, les conditions dans lesquelles celle-ci s‘exerce et les groupes démographiques qui les subissent. Par exemple, l’exploitation sexuelle des femmes handicapées demande une attention particulière, cette forme de violence n’ayant pas été étudiée de manière satisfaisante ou traitée comme il convient par les pouvoirs législatifs et politiques, et ce groupe de femmes n’ayant fait l’objet d’aucune stratégie adaptée ou à peine. Les évaluations participatives constituent un bon moyen de compréhension des formes et des contextes particuliers de la violence à l’égard des femmes dans les régions et les collectivités qui prévoient la mise en place d’un programme sur cette question.
Traiter les formes et conditions spécifiques de la violence à l'égard des femmes
Dernière modification: October 31, 2010