Il n’est pas toujours facile de tenir ses partenaires informés en continu, mais c’est indispensable. Cela les aide à comprendre comment les buts et objectifs fixés se traduisent dans les projets et les programmes sur le terrain et à se tenir au courant des activités entreprises pour éviter les redondances d’efforts. Par exemple, la diffusion d’informations concernant de nouvelles modalités d’admission dans un hôpital de femmes victimes d’agressions physiques permettra aux partenaires de programme qui assurent une permanence téléphonique d’urgence d’en informer leurs interlocutrices. Cette information aura également des incidences sur le groupe de partenaires féminines qui se propose de rédiger un rapport sur les procédures d’admission hospitalière qui posent problème et leurs effets sur les femmes victimes d’agression. La diffusion de l’information doit se faire par écrit ou oralement dans un langage facile à comprendre (FVI, 2007, 15). Il sera utile à ce propos de nommer un(e) responsable de la communication, qui aura pour tâche de diffuser toutes les informations pertinentes à tous les partenaires des programmes de manière claire et efficace (Community Coordination for Women’s Safety Project, 2005, 57).
Il appartiendra aux partenaires de décider quand et comment ils se communiqueront les informations, les décisions, les messages, les nouvelles financières, les évaluations, et autres informations. Cela peut se faire sous la forme de face-à-face, ou par voie de courriel, de mise à jour sur Web, de mémorandums, d’appels téléphoniques ou de rapports (selon le moyen de communication utilisé par le partenaire). Les programmes de villes sûres pour les femmes devraient comprendre des stratégies facilitant la communication entre tous les partenaires. Cette approche est particulièrement importante dans les contacts avec les groupes de femmes et les groupes vulnérables, qui n’ont peut-être pas l’habitude d’exprimer leurs opinions en public (VFI, 2007, 15-16). On trouvera ci-dessous quelques exemples de stratégies à employer pour recueillir les points de vue des femmes et des membres d’autres groupes vulnérables :
- Tours de table : Au cours des discussions, tous les participants doivent pouvoir prendre la parole. Même les participants néophytes sont fortement encouragés à apporter leur contribution quand vient leur tour de parler. Cette règle garantit que chaque participant/e, quelle que soit sa facilité d’expression ou sa combativité, aura une chance égale de faire valoir son point de vue.
- Temps égal pour tous : Un temps d’intervention est souvent fixé pour les tours de table : interruptions, joutes oratoires et non respect du temps ou du droit de parole sont interdits. Cette règle aide à maintenir le rythme de la réunion et à éviter qu’une petite minorité ne domine les discussions.
- Décisions par consensus : Un premier tour de table permet aux participants de soulever des questions, d’échanger des remarques d’ordre général et d’écouter les préoccupations de chacun. Au cours du tour suivant, les participants expriment leur position sur la question à l’examen. Ce processus répétitif se poursuit jusqu’à ce qu’un consensus ait été atteint. Cette règle assure que le point de vue de tous est intégré à la décision finale.
Source : Femmes et Villes international. 2007. Bâtir des partenariats communautaires d’action locale wen matière de sécurité pour les femmes. Femmes et Villes international/Women in Cities International. Page 16.
Étude de cas: Comité de Asesoramiento - Libro Blanco [Comité consultatif - Livre blanc] (2007)
À Bogota, en Colombie, les parties intéressées et des experts de la ville ont constitué un forum de discussion sur la sécurité publique, qui avait pour objet de formuler et d’entériner des propositions destinées à rendre la ville plus sûre. Dans le cadre du forum, un groupe de discussion sur la condition féminine et les villes sûres a examiné la question de la violence à l’égard des femmes. Les propositions émises à cette occasion ont été regroupées pour être publiées dans un Libre blanc sur la sécurité et la coexistence à Bogota publié par ONU-HABITAT. D’autres partenaires ont contribué au programme, notamment UNIFEM, l’université de la ville, le Sous-secrétariat à la condition féminine de la municipalité de Bogota, et d’autres représentants d’organisations gouvernementales et non-gouvernementales (Dalmazzo; Serrano; Cardona, 2008, p.38).
Des informations supplémentaires sont disponibles en espagnol.
Ressource :
INTRANET: Espacio de comunicacion interna [INTRANET : Espace de communication interne]. INTRANET est un espace de communication et d’échanges qui a été créé pour faciliter l’interaction entre les organisations de villes latino-américaines participant au Programme régional « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes plus sûres pour tous » parrainé par UNIFEM et exécuté par le Réseau Femmes et Habitat de l’Amérique latine et des Caraïbes. INTRANET est une composante du site Web du Réseau Femmes et Habitat et est ouvert à toutes les organisations participantes, qui ont la possibilité d’y afficher des informations sur leurs programmes, stratégies et projets élaborés dans le cadre du Programme régional et de s’informer des activités des organisations d’autres villes. Contactez le Réseau pour de plus amples renseignements.