Avant d’élaborer les questions et objectifs de recherche, il faut commencer par vérifier l’état des connaissances sur le sujet. Il est possible que des études aient déjà été menées sur certains sujets de recherche, et qu'il n’y ait plus besoin de recueillir des données primaires. Il convient donc de passer en revue les publications existantes et de consulter les groupes locaux qui travaillent sur le sujet (y compris des organisations de femmes), pour vérifier quelles données existent (soit dans des revues à comité de lecture, soit dans la documentation parallèle, comme les rapports d’ONG ou de l’ONU) et se familiariser avec les systèmes de collecte de données en place au sein des communautés concernées.
Lancez une concertation avec les autres personnes travaillant sur le terrain, afin de déterminer si des études ou des recherches similaires ont déjà été entreprises ou sont en cours. Concernant les questions plus larges auxquelles un système de S&E classique ne pourra pas forcément répondre, il peut être bon d’organiser des concertations pour discuter de vos objectifs avec les expert-es locaux-ales et internationaux-ales en violences sexistes travaillant dans les situations de conflit et d’après-conflit. Ces conversations pourront vous aider à obtenir le soutien d’autres organisations et leur adhésion à vos recherches, et à déterminer si les savoirs qu’elles produiront se révèleront utiles pour ces organisations.
Soyez réaliste quant aux données que vous avez réellement besoin de recueillir à travers vos collectes de données. Il est souvent possible de recueillir des données par le biais des activités de recherche, de suivi ou d’évaluation réalisées sur place. Le manque de temps, de ressources et de budget influencera également le nombre d’activités de collecte de données qualitatives que vous pourrez mener. Lorsque vous aurez un meilleur aperçu du contexte, vous serez à même de décider si vos recherches apporteront une plus-value sur le terrain.