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Sélectionner et former les travailleur-euses de terrain

Dernière modification: December 20, 2019

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Les options
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Tous les membres de l’équipe de collecte des données doivent être soigneusement sélectionnés, recevoir une formation adéquate et bénéficier d’un accompagnement constant. Pour la plupart des études sur les VEFF, et pour tout entretien portant sur des violences subies, les travailleur-euses de terrain doivent être du même genre que les personnes interrogées : les travailleuses de terrain interrogent les femmes et les travailleurs de terrain interrogent les hommes.

 

Composition - Il convient de prêter une attention particulière à la composition de l’équipe de collecte des données, notamment au genre des différents membres, à leur appartenance ethnique, à leur degré d'alphabétisation, à leurs compétences linguistiques, etc. Il est indispensable de tenir compte des paramètres du conflit lors de la composition de l’équipe de collecte de données. Il faudra ainsi prendre en compte les communautés associées à l’un et l’autre camp, se demander quelles communautés sont représentées parmi les populations déplacées, et quels groupes ne sont pas mêlés au conflit et sont considérés comme neutres. L’équipe définitive doit refléter du mieux possible la population touchée par le conflit auprès de qui vous collectez des données, à la fois sur le plan du genre, de l’origine ethnique, de la langue, etc. S’il est impossible de refléter les caractéristiques des populations concernées dans la composition de l’équipe de collecte de données (que ce soit en raison d'un faible taux d’alphabétisation ou d’instruction, ou de fortes tensions au sein des populations concernées), vous devez vous efforcer de déterminer quel groupe pourrait être considéré comme neutre (The Global Women’s Institute, 2018). 


Dans les zones de conflit ou d’après-conflit où les VEFF sont très répandues, les recenseur-euses locaux-ales peuvent être des survivant-es ou des auteurs de violences. Faites bien attention à ce que les recenseur-euses ne perpètrent pas de violences. Ils et elles doivent être sélectionné-es avec soin pour limiter les imprévus et les risques potentiels.[1]

 

Formation - Les questionnaires doivent être testés lors d'une phase pilote et distribués par des travailleur-euses de terrain formé-es et sensibilisé-es.  La formation doit ainsi contenir une introduction minutieuse aux violences à l’égard des femmes et des filles, permettre aux recenseur-euses d’aborder leurs biais, leurs stéréotypes ou leur vécu en lien avec des sévices, et contenir une séance à part sur la préservation de la sécurité, de la confidentialité et de la vie privée des personnes interrogées. Pour éviter d’ébranler les participantes, formez les recenseur-euses à poser des questions d’une façon qui les mette en confiance, sans jugement ; à écouter avec empathie ; à gérer la détresse ; et à conclure chaque entretien de façon positive. Il faut également apprendre aux collecteur-trices de données à expliquer l’objet de l’étude aux personnes y participant, afin qu’elles puissent faire le choix éclairé d’y participer ou non.



[1] GWI et OMS. 3-4 fév. 2015. Réaliser des enquêtes de population sur les violences sexistes dans les contextes de conflit et d’aide humanitaire. Réunion d'un groupe d’experts. Washington DC.