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Priorités stratégiques transversales

Dernière modification: July 03, 2013

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  • Le cadre présenté ci-dessus n’est qu’un plan sommaire décrivant les activités minimum à entreprendre pour renforcer les capacités de réponse durant la période de la situation d’urgence jusqu’à la fin du relèvement.  Il est important que les responsables de l’élaboration des programmes tiennent compte de plusieurs priorités transversales d’une importance essentielle pour les efforts stratégiques ciblant les VFFF. Ces priorités sont étroitement liées aux principes directeurs fondamentaux applicables en matière de violence sexiste.  (Adapté de USAID, UNICEF, UNFPA, UNIFEM, 2006; PNUD, à paraître).

1. Autonomiser les femmes et appuyer les programmes d’égalité des sexes.  La base sur laquelle reposent toutes les interventions prometteuses ciblant les VFFF consiste à envisager les actions dans la perspective de l’inégalité des sexes et à considérer ces formes de violence comme un problème relevant des droits de la personne affectant l’ensemble de la communauté. Il est essentiel de focaliser les programmes et les politiques sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.  Toutefois, il est important que les partenaires de la lutte contre les VFFF comprennent que dans les contextes de crise humanitaire, les efforts de prise en compte systématique de la problématique hommes-femmes et les programmes ciblant les VFFF aillent de pair mais ne sont pas interchangeables. La problématique transversale du genre doit être inscrite à l’ordre du jour de la lutte contre les VFFF en tant que composante spécifique de la prévention de ces formes de violence. D’autres acteurs, tels que les conseillers en matière d’égalité des sexes, les groupes thématiques genre et les points focaux pour le genre des divers organismes et organisations, devraient être chargés de veiller à la prise en compte systématique de la problématique hommes-femmes, ainsi qu’il est noté dans le Guide de l’IASC pour l’intégration de l’égalité des sexes dans l’action humanitaire, dans tous les secteurs de l’intervention humanitaire. Dans toute la mesure du possible, les acteurs de la lutte contre les VFFF devraient collaborer avec les experts du genre sur le terrain pour veiller à ce que les initiatives de ceux-ci et les activités de programmes de lutte contre la violence sexiste se renforcent mutuellement.

2. Promouvoir les processus participatifs associant toutes les parties prenantes. Il faut entreprendre une réforme globale, à la fois du sommet vers la base et de la base vers le sommet. Les activités qui mobilisent les membres des communautés et qui les associent aux dirigeants communautaires et aux responsables des institutions sont d’une efficacité particulière pour modifier les attitudes et les comportements. Toute la planification et la mise en œuvre des programmes ciblant les VFFF doivent inclure des processus participatifs associant  les communautés, et notamment les survivantes. Faute de soutien du secteur public et/ou des dirigeants communautaires, les interventions risquent de ne pas être prises au sérieux et de ne pas être mises pleinement à exécution. Il est important de même de veiller à forger des alliances solides avec les organisations communautaires et de puiser à la somme considérable de connaissances qu’elles ont acquises dans la lutte contre les VFFF. (Voir aussi les Principes directeurs.)

3. Adapter les programmes pour s’assurer de la prise en compte des besoins des groupes divers, en particulier des plus marginalisés.  Il est vital que les programmes tiennent compte des vulnérabilités particulières des membres de groupes dont les besoins découlent du contexte particulier qui est le leur (tels que les personnes vivant dans des zones de conflit actives, les personnes déplacées, les réfugiés, les personnes vivant dans des camps, les milieux urbains, les rapatriés, etc.), ainsi que des membres des groupes les plus défavorisés et marginalisés (tels que les femmes handicapées, les adolescentes, les femmes et les filles LBTI, les femmes âgées, les membres de minorités ethniques et religieuses, etc.).  Toutes les politiques et les initiatives de programmes devraient s’appuyer sur une analyse des divers contextes et variables qui contribuent aux risques de violence et influent sur le relèvement des survivantes. (Voir aussi les Considérations pour les populations marginalisées.)

4.  Appliquer des approches verticales ainsi qu’une intégration systématique en matière de programmation. On appelle programmation verticale celle qui opère relativement indépendamment des autres programmations et dont le but premier est de lutter contre les VFFF. Il y a lieu d’assurer l’intégration systématique de ces programmes  dans d’autres programmes ne portant pas spécifiquement sur ces violences, comme par exemple dans les projets d’alimentation en eau et d’assainissement.  Non seulement chaque approche est-elle utile en soi, mais elles se renforcent aussi l’une l’autre. La programmation verticale est indispensable pour appuyer les activités ciblées exigeant une action dédiée.  Elle favorise aussi l’innovation.  L’intégration systématique peut être utile pour faire en sorte que la problématique des VFFF ne reste pas sur la touche et ne soit pas considérée comme « le problème de quelqu’un d’autre », en ce qu’elle autorise l’application d’une approche globale par laquelle chaque acteur, chaque secteur et chaque groupe assume sa part de responsabilité dans la prévention des VFFF et les interventions face à celles-ci.

5. Encourager la coordination et les partenariats à tous les niveaux. La coordination occupe une place centrale dans toutes les activités de conception, de mise en œuvre et de suivi et évaluation des interventions ciblant les VFFF.  Elle doit avoir lieu au niveau national, sous-national et régional, ainsi qu’entre les différentes organisations actives dans ce domaine et en leur sein.  Elle ne devrait pas impliquer les personnes qui travaillent à des programmes spécifiques ciblant les VFFF ou qui représentent des secteurs clés d’intervention dans ce domaine. Il est essentiel que les partenaires du gouvernement, les défenseurs des droits de la personne, les représentants des secteurs humanitaires et d’autres parties prennent part eux aussi aux efforts de coordination. (Voir aussi la section sur la coordination, ainsi que le module des Interventions coordonnées.)

6.  Entreprendre des activités de plaidoyer à tous les niveaux pour sensibiliser à la problématique des VFFF et assurer des interventions sûres, éthiques et efficaces dans ce domaine.  Le plaidoyer fournit les moyens d’influer sur les décisions relatives aux VFFF pour les orienter dans la bonne direction.  Étant donné la nature sensible et souvent politique des VFFF, des plans de plaidoyer solides et souples peuvent être d’une utilité particulière pour obtenir des réformes des politiques et autres.  (Voir aussi la section Plaidoyer.)

7.  Viser à  des résultats dans le court et le moyen terme mais dans le cadre d’une stratégie à long terme en vue de l’élimination des VFFF. Les efforts ciblant les VFFF dans les situations de crise humanitaire sont souvent fondés sur une évaluation des besoins d’urgence.  Toutefois, il est indispensable que les programmes s’inscrivent dans une perspective axée sur le long terme conforme à une théorie du changement progressif de manière à ce que les objectifs à court et à moyen terme fassent régulièrement l’objet d’examens et d’ajustements pour tenir compte des résultats obtenus ainsi que des enseignements tirés.

8.  Assurer un suivi plus efficace des interventions ciblant les VFFF. En l’absence de bonnes données nationales et locales sur l’impact des programmes ciblant les VFFF, il est difficile d’établir une base factuelle fiable à laquelle on puisse se reporter pour formuler des approches efficaces en la matière dans le contexte des crises humanitaires. Le suivi doit être une composante de tous les programmes ciblant les VFFF.