Les communications en ligne doivent être planifiées et mises en oeuvre avec un soin et une attention particulière pour assurer la meilleure sécurité possible. Comme pour les services de conseils présentiels, les services de soutien en ligne doivent respecter un ensemble de principes directeurs de base, qui peuvent être maintenus:
- en fournissant des renseignements sur les processus en ligne, le conseiller (notamment son nom, fonctions, compétences et méthode), les risques potentiels (par ex. problèmes de communication possibles en utilisant des formes de communication textuelle), les avantages, les garde-fous, et les solutions alternatives (par ex. conseils par téléphone).
- en effectuant une évaluation des risques et en examinant la situation de confort de la femme à l’aide de la technologie avant de fournir des conseils en ligne.
- en facilitant l’aménagement sécuritaire, comprenant l’évaluation par la victime des risques qu’elle encourt.
- en évitant l’utilisation des conseils en ligne en situations de crise, en dirigeant les femmes vers des services locaux d’urgence et présentiels dans ces cas.
- en établissant des pratiques de préservation de la confidentialité, y compris un accord prévoyant de ne pas sauvegarder, imprimer ou transmettre des compte-rendus in extenso.
- en faisant connaître le mécanisme et les lignes directrices en matière de conseils en ligne en termes clairs et simples.
- en fournissant des services axés une approche féministe, sans jugement et non-médicale, en capitalisant sur les forces et besoins spécifiques de la femme.
- en prévoyant des solutions de rechange aux services en ligne (par ex. conseils présentiels), en cas de besoin à tout moment de la fourniture de conseils en ligne.
- fixer à l’avance des horaires pour des rendez-vous en ligne (Shelternet, 2009a).
Vers la fin, les organisations doivent offrir aux prestataires de services une formation dans l’utilisation d’approches spécifiques d’évaluation structurée qui examine toute la série de facteurs de sécurité pour les services en ligne.
Les organisations qui prévoient de fournir une assistance en ligne devront examiner tous les moyens nécessaires pour renforcer la confidentialité des communications électroniques par le biais de systèmes de cryptage, de mots de passe authentifiés et d’autres mesures de sécurité leur permettant de faire face aux nombreux risques de sécurité pour les victimes. Par exemple, un serveur informatique spécial pourrait être utilisé pour protéger contre l’accès non-autorisé à l’information et effacer toutes traces de communication sur l’ordinateur de la victime (Fraser & Fribley, 2005).
Website Safety: Tips for Advocacy Organizations (National Network to End Domestic Violence Safetynet Project, 2009). Cette ressource décrit les mesures susceptibles d’être prises par les centres d’hébergement et les organisations de défense des droits des femmes pour informer les victimes de la violence sur les risques sécuritaires liés à l’informatique comme le logiciel de surveillance et le logiciel espion. S’inspirant du contexte américain, la ressource définit trois mesures de base que les organisations peuvent prendre lorsqu’elles travaillent avec des victimes d’agressions sexuelles, de violence familiale et de harcèlement. Disponible en anglais.
Les organisations devront recueillir des informations et assurer la bonne compréhension de toutes les règles et tous les règlements relatifs à la communication électronique entre le conseiller ou la victime et le défenseur de ses intérêts. Les militants doivent également comprendre les risques en matière de confidentialité inhérents à l’utilisation de techonologies adaptées pour pouvoir en informer les victimes, et changer le mode de communication pour d’autres formes (par ex. services d’assistance téléphonique, face-à-face) s’il est nécessaire de gérer ces risques.