Bien que des éléments de preuve recueillis dans certaines études descriptives et comparatives permettent d’éclairer comment des services spécifiques comme certains types de consultation contribuent à améliorer la santé mentale et la qualité de vie des femmes, il y a une absence de données de bonne qualité pour mesurer l’efficacité de la contribution des foyers d’hébergement au renforcement de la sécurité future des femmes (à court et long terme) et/ou à l’amélioration d’autres résultats importants pour les femmes, comme ceux ayant trait à l’obtention de la justice et à la réalisation d’autres aspects de l’autonomisation - perspectives d’emploi, d’un logement sécurisé, etc.).
La fourniture de services de crise aux femmes les plus exposées aux risques de blessure et de décès, aspect courant de la réponse apportée aux besoins d’assistance immédiate des femmes, peut de ne toujours être orientée par les données disponibles sur la question. Une meilleure connaissance des pratiques utilisées et des interventions prometteuses effectuées dans des cadres différents est indispensable pour mieux comprendre, perfectionner et personnaliser les services destinés aux femmes, et les adapter à leurs particularités, permettant ainsi d’optimiser leur capacité d’avancer dans la vie à l’abri de la violence.
Des données supplémentaires sont nécessaires sur les types de consultations qui conviennent aux différentes femmes, notamment les modèles théoriques, l’ampleur et la modalité de prestation. Cela est particulièrement important étant donné la nouvelle attention portée aux services internet dans certaines situations et la foruniture continue de services de conseils dispensés par des para - professionnels ou du personnel non spécialisé en hébergement.
Les tribunaux spécialisés dans la violence familiale et les services de représentation juridique sont prometteurs, mais il faudra disposer de données supplémentaires sur des partenariats efficaces des foyers d’hébergement avec les services de justice.
Beaucoup de pratiques n’ont pas fait l’objet d’évaluations séparées ou rigoureuses dans des contextes de ressources limitées, notamment des pays à faible revenu ou à revenu moyen. Il existe un besoin urgent d’évaluation dans ces régions, notamment l’adaptation et l’évaluation de modèles de pratiques prometteuses appliquées dans des communautés plus affluentes, et l’évaluation d’interventions alternatives. La recherche doit porter plus particulièrement sur:
- des interventions dans le domaine de l’hébergement adaptées aux situations de faibles ressources;
- des interventions dans le domaine du revenu pour les femmes maltraitées dans les foyers d’hébergement; et
- des interventions en matière de santé liées aux foyers d’hébergement.
Ressources pour combler l’absence de données comprennent:
un protocole de modèle d’évaluation multipays des abris pour femmes (Sullivan et al., 2008)
des directives d’utilisation d’une approche par modélisation multiniveaux et d’une approche systémique complexe d’élaboration de la recherche dans ce domaine (Javdani et al., 2011).
un guide pratique destiné aux évaluations dans ce domaine (Lyon et Sullivan, 2007)
des méthodes pour assurer par des moyens éthiques la participation de femmes maltraitées aux études consacrées à la violence à l’égard des femmes (Clough et al., 2011)