Les focus groups doivent réunir de 5 à 12 participant(e)s sélectionné(e)s de manière à représenter le public cible, ou certains segments spécifiques de ce public. Ils sont employés communément dans les études d’évaluation, de communication et de marchés et constituent un instrument utile pour évaluer les connaissances et les attitudes du public cible par rapport au problème visé par la campagne, ou aux matériels et aux messages de campagne (par exemple pour examiner les prototypes élaborés).
Il est de pratique courante d’offrir des incitatifs, collation, rafraîchissements ou produits de la campagne tels que tee-shirts ou casquettes), aux participant(e)s aux focus groups. Pour être efficaces, les réunions devraient durer au moins une heure. Un facilitateur/une facilitatrice présente le sujet, entretient le débat et veille à ce que tou(te)s les participant(e)s contribuent au débat et à ce que personne ne le domine.
Éthique : Lorsque l’on organise des focus groups avec des représentant(e)s du grand public, il peut être bon de dire aux participant(e)s éventuel(le)s que l’on a besoin de leurs opinions sur une question de santé plutôt que sur la violence à l’égard des femmes, de manière à éviter d’aliéner ceux/celles qui ont des idées préconçues négatives sur les débats relatifs à la violence à l’égard des femmes. Par ailleurs, lorsque l’on organise des focus groups avec des survivantes de la violence, il est impératif de veiller à la stricte application des principes éthiques en la matière. Voir le chapitre Principes directeurs du présent module. On se rappellera qu’une forte proportion de participantes peut avoir été exposée à des actes de violence à l’égard des femmes, même si elles ne s’identifient pas en tant que survivantes à ces formes de violence.
Ressource :
L’ouvrage Violences sexo-spécifiques : Manuel d’outils pour l’évaluation préliminaire, la conception, le suivi et l’évaluation des programmes en situation de conflit(s) (2003) du Reproductive Health Response in Conflict Consortium contient des conseils détaillés sur les discussions des focus groups.
Exemple : Une évaluation d’impact de la seconde phase du programme de Sexto Sentido, « Nous sommes différents, nous sommes égaux » (feuilleton hebdomadaire de l’association Puntos de Encuentro diffusé au Nicaragua sur la chaîne de télévision commerciale pour encourager le changement dans le contexte social dans lequel les jeunes prennent des décisions et façonnent leur identité, leurs relations et leur sexualité) a été réalisée en partenariat avec PATH, l’université du León et le projet Horizons de l’USAID. À chaque phase du recueil des données, l’équipe de recherche a informé les participant(e)s aux interviews et aux focus groups : i) de la nature et de la pertinence de leur participation à la recherche, ii) de la possibilité de s’adresser à des contacts au cas où il se présenterait un problème quelconque, iii) de la nécessité d’obtenir le consentement exprès des participant(e)s d’être interviewé(e)s, d) de la possibilité de mettre fin à leur participation à tout stade de la recherche. À la fin de chaque interview, il a été remis aux participant(e)s des matériels d’information sur la violence à l’égard des femmes et les coordonnées des services locaux appropriés leur ont été communiqués.
Le rapport d’évaluation intégral est disponible en espagnol : Propiciando cambio personal y social alrededor del género, sexualidad y VIH: Evaluación de impacto de la estrategia de comunicación de Puntos de Encuentro [Favoriser le changement personnel et social concernant le genre, la sexualité et le VIH : évaluation de l’impact de la stratégie de communication de Puntos de Encuentro au Nicaragua], Puntos de Encuentro, CIDS/UNAN León, PATH, Horizons Program (2008).
Lire l’Étude de cas et l’Évaluation en espagnol et anglais.