- Lorsque le public cible écoute la radio et regarde la télévision fréquemment.
- Si le but est de sensibiliser le public, d’éduquer les auditeurs/téléspectateurs, de lancer un débat ou de favoriser une pensée critique, ou d’inciter à une action précise (par exemple d’appeler un certain numéro de téléphone).
- La radio peut être un excellent vecteur pour transmettre les messages dans les régions reculées, hors de portée des autres médias, étant donné que les récepteurs radio peuvent fonctionner sur pile ou être alimentés par l’énergie solaire, indépendamment du réseau électrique. Toutefois, dans les pays en développement, les ménages ruraux ne possèdent généralement qu’un seul récepteur, qui est souvent utilisé et contrôlé par les hommes de la famille. En conséquence, les messages ciblant les femmes ont moins de chances de parvenir à leurs destinataires à moins que l’on ne leur fournisse des récepteurs utilisables sans piles (à énergie solaire ou à dynamo). (UNIFEM, 2007: Women Building Peace and Preventing Sexual Violence in Conflict-affected Contexts [Les femmes dans la consolidation de la paix et la prévention de la violence sexuelle dans les contextes affectés par les conflits]). L’horaire des émissions a son importance, pour la même raison : les femmes pourront mieux les écouter lorsque les hommes ne sont pas à la maison et les programmes de l’après-midi pourront être plus efficaces que ceux transmis dans la soirée ou en début de matinée.
- Si les ressources nécessaires sont disponibles ou peuvent être mobilisées, par exemple des financements pour le temps d’antenne ou du temps d’antenne gratuit et des dons de services spécialisés de production audiovisuelle.
- Parmi les options moins coûteuses, on songera à la radio communautaire, qui donne de bons résultats avec des formats simples et qui atteignent les publics n’ayant pas accès à la télévision, et à la vidéo numérique sur l’internet (voir la section sur les E-campagnes pour des informations détaillées).
Les campagnes audiovisuelles ne sont pas suffisantes ou appropriées si …
- Elles n’atteignent qu’un segment peu important (du point de vue de la campagne) des publics cibles. Dans ce cas, on pourra sans doute faire un meilleur usage des ressources en employant d’autres voies de communication.
- Il n’existe pas de médias spécialisés pour les groupes marginalisés (personnes handicapées ou ne parlant pas la langue des médias nationaux). Des activités de niveau communautaire (notamment la radio communautaire) et les événements en langues locales ou avec des matériels d’aide audiovisuels (braille ou traduction en langage gestuel) peuvent atteindre ces groupes de manière plus efficace.