Les interventions doivent être adaptées au contexte pour améliorer les effets et « ne pas nuire »

Dernière modification: December 29, 2011

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Outre les principes directeurs à prendre en compte dans tous les programmes de lutte contre la violence à l’égard des femmes, les initiatives axées sur le secteur de la sécurité doivent appliquer les principes suivants pour assurer le succès des programmes et l’obtention des meilleurs résultats possibles pour les survivantes.

 

La connaissance des éléments clés et de la dynamique de la violence à l’égard des femmes tels qu’ils se présentent dans le contexte considéré est essentielle pour éviter de victimiser davantage les survivantes ou d’exposer les femmes et les filles à des risques de violence accrus. Il faut, dans les initiatives, être conscient des hypothèses adoptées et s’attacher à comprendre les expériences des survivantes dans toute leur spécificité ainsi que les conséquences négatives éventuelles des interventions. C’est ainsi, par exemple, que les attitudes discriminatoires du personnel de sécurité participant à des activités de diffusion communautaire peuvent dissuader les femmes de rechercher l’aide de la police et les renvoyer à des situations où elles sont exposées à des abus et où la violence peut s’aggraver. L’approche qui consiste à s’efforcer de ne pas nuire permet de mieux appréhender le risque de conséquences négatives potentielles pour les survivantes. En associant des groupes de soutien des femmes à l’analyse situationnelle, la police peut se montrer plus sensible à la stigmatisation des survivantes de viol et renforcer les pratiques qui respectent la confidentialité, notamment pour le recueil des déclarations dans des locaux non publics. Selon cette approche, on s’efforce de comprendre à tous les stades du programme, les conséquences possibles des activités particulières (par exemple les avantages et les inconvénients pour les survivantes des arrestations obligatoires dans les cas de violence domestique), ce qui permet d’entreprendre des efforts plus appropriés pour réduire les risques de violence auxquels sont exposées les femmes et les filles et pour améliorer leur sécurité générale (Collaborative Learning Projects, 2010; Saferworld, 2004).