- Une approche axée sur les droits de la personne vise à analyser les causes profondes des problèmes et à s’attaquer aux pratiques discriminatoires qui contribuent à la violence à l’égard des femmes et limitent la capacité des victimes à bénéficier d’une aide. Une telle approche :
- Intègre ces normes, règles et principes dans les programmes, politiques, services et démarches liés à la violence à l’égard des femmes;
- Associe de multiples parties prenantes (pouvoirs publics et société civile);
- Ne peut s’appliquer indépendamment des normes et valeurs politiques, juridiques, sociales et culturelles environnantes;
- Vise à autonomiser les victimes de la violence et leurs communautés.
- Une approche axée sur les droits de la personne suppose que les prestataires de services répondent aux besoins des femmes et des filles victimes de la violence conformément aux obligations et responsabilités juridiques et morales. Tous les acteurs du secteur de la santé, depuis les fonctionnaires du ministère de la Santé jusqu’aux agents sanitaires communautaires, sont des « débiteurs d’obligations », tenus à encourager, à autonomiser et à aider les « titulaires de droits » (femmes et jeunes filles) à faire valoir leurs droits. Dans les approches axées sur les droits de la personne en matière de violence à l’égard des femmes, tous les intervenants associés à l’aménagement et à la prestation de services de santé sont tenus :
- D’évaluer la capacité des titulaires de droits à revendiquer leurs droits et d’identifier les causes immédiates, profondes et structurelles de la non-réalisation des droits. Cela implique, par exemple, la désignation des obstacles qui freinent l’accès des femmes aux services de santé liés à la violence et leur élimination progressive par l’amélioration de la législation en matière d’intervention du secteur de la santé contre la violence à l’égard des femmes, la mise au point de programmes de santé intégrés et complets, et des activités de proximité en faveur des femmes et des filles;
- D’évaluer les points forts et les points faibles des débiteurs d’obligations (agents des services de santé, police, parquet) dans l’exécution de leurs obligations conformément aux normes, législations et accords nationaux et internationaux:
- D’élaborer des stratégies visant à renforcer les capacités et à compenser les carences des débiteurs d’obligations par la formation et l’encadrement du personnel;
- De suivre et d’évaluer les résultats et les processus guidés par les normes et les principes des droits de la personne, et de garantir la responsabilisation au niveau national;
- De veiller à ce que la programmation tienne compte des recommandations des organes et mécanismes internationaux des droits de l’homme.