Définition des autres formes de mariages forcés : l’épouse héritée, le lévirat et le sororat

Dernière modification: January 28, 2011

Ce contenu est disponible dans

Les options
Les options

Le législateur doit également veiller à ce que les lois interdisent la discrimination à l’égard des femmes et des filles et condamnent les pratiques discriminatoires. La loi doit interdire et punir toutes les formes de lévirat et de sororat. Le lévirat est le mariage forcé d’une veuve avec le frère de son mari défunt ; le sororat est le mariage forcé de la sœur d’une épouse décédée ou stérile avec son beau-frère, le veuf/mari, avec lequel elle doit se marier ou avoir des rapports sexuels. La loi doit interdire expressément toute institution ou pratique consistant à donner une veuve en héritage à une autre personne, ou à forcer une veuve ou une sœur à épouser son beau-frère ou un autre parent. Elle doit également punir quiconque aide ou autorise ces types de mariages forcés. La loi doit garantir aux femmes les mêmes droits légaux qu’aux hommes, en particulier la même capacité légale et la même possibilité d’exercer cette capacité dans les affaires civiles. Elle doit leur garantir les mêmes droits en ce qui concerne le mariage, notamment le même droit de contracter un mariage et de choisir librement un conjoint et les mêmes droits au moment de la dissolution du mariage. Voir les modules sur les mauvais traitements à l’égard des veuves et sur les agressions sexuelles ; voir ci-dessous la section sur les lois et pratiques coutumières en contradiction avec les lois officielles.

 

Le législateur doit également traiter la question de la discrimination à l’égard des femmes en ce qui concerne les enfants et abroger les lois et pratiques qui retirent les enfants de la garde d’une veuve sans qu’un juge ait déterminé ce qui était dans leur intérêt. Il doit garantir aux femmes et aux hommes les mêmes droits et responsabilités à l’égard de leurs enfants, notamment en termes de garde, de tutelle, de curatelle et d’adoption. La loi doit garantir que les veuves aient automatiquement la garde de leurs enfants après le décès de leur époux, sauf si l’intérêt supérieur des enfants commande de faire autrement. Elle doit interdire expressément de séparer un enfant de ses deux parents, sauf dans les cas où une autorité judiciaire a estimé que cette séparation était dans l’intérêt supérieur de l’enfant.

 

Voir le module sur les mauvais traitements à l’égard des veuves.