Les lois sur le harcèlement sexuel en milieu éducatif doivent interdire toute relation sexuelle entre enseignants et élèves du même établissement. Des amendements apportés en 2000 aux lois sud-africaines sur l’éducation disposent qu’« un éducateur doit être renvoyé s’il ou elle se révèle coupable […] d’avoir eu une relation sexuelle avec un élève de l’établissement où il ou elle est employé ». Le renvoi est obligatoire, qu’il y ait eu ou non « consentement ». Voir : Loi portant amendement de la législation sur l’éducation (en anglais), art. 10. Par ailleurs, ce type de politique de tolérance zéro va dans le sens de nombreuses lois qui font des relations sexuelles entre un adulte et un mineur une infraction pénale d’une manière générale.
Dans la mesure où le harcèlement sexuel en milieu éducatif touche souvent des mineurs et où les auteurs du harcèlement sont dans une position d’autorité ou une relation de confiance particulière, les relations sexuelles librement consenties ne doivent pas être protégées. C’est pourquoi les dispositions législatives sur le harcèlement au travail, où les relations librement consenties sont protégées, ne peuvent pas être simplement transposées au milieu éducatif.
La tolérance zéro à l’égard des relations sexuelles entre élèves et enseignants est une bonne pratique universellement admise pour les lois et les directives sur le harcèlement sexuel en milieu éducatif. L’Internationale de l’Éducation, une association qui regroupe des syndicats d’enseignants du monde entier, encourage ses affiliés à « condamner clairement ces faits [contraires à l’éthique] publiquement », soulignant que la tolérance zéro à l’égard de ces relations est la seule attitude viable. Voir : Internationale de l’Éducation, Lutter contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire, 2005.