Composez des messages et du matériel promotionnel efficaces

Dernière modification: December 02, 2010

Ce contenu est disponible dans

Les options
Les options

Il ne suffit pas de créer une affiche ou une brochure consacrée à cette question. Les partenaires des programmes devront s’employer à rendre leurs messages et leur matériel promotionnel les plus efficaces possible. Pour être efficaces, ces messages ou ces matériels doivent être :

  • Vus ou entendus du public qu’ils ciblent;
  • Faciles à comprendre;
  • Utiles à la personne qui les reçoit;
  • Inoubliables.

Les informations présentées au public sur l’aménagement de villes sûres pour les femmes retiendront l’attention si leur présentation est originale et soignée (UNIFEM, 2003). Par ailleurs, le matériel promotionnel devrait se limiter aux informations strictement nécessaires pour faire passer le message, une abondance de texte ou d’images étant une source de confusion et de lassitude. À titre d’exemple, la sécurité des femmes dans les transports publics est un sujet trop vaste à traiter sur une affiche ou dans une annonce radio. Les partenaires de programme devront par conséquent se contenter de traiter un aspect du problème, comme le harcèlement sexuel dans le métro, ou l’absence de transports publics dans les quartiers pauvres, ou la préoccupation la plus grave de leur communauté dans ce domaine. Le programme devra en outre utiliser un langage facilement compréhensible du public qu’il souhaite atteindre (personnes du troisième âge, milieux d’affaires ou jeunes). Les partenaires des programmes devront éviter l’utilisation de termes trop techniques.

 

Exemples de messages créatifs :

Imaginemos Rosario sin violencia tambien para las mujeres !! [Imaginons la ville de Rosario sans violence, même pour les femmes !]. Campagne d’affiches, Rosario, Argentine.


Source de l’illustration :
Red Mujer y Habitat de America Latina.

Cette campagne a utilisé des affiches pour sensibiliser l’opinion à la question de la violence à l’égard des femmes en milieu urbain. Les affiches ont été placées dans différents lieux publics très fréquentés. Parfois, plusieurs exemplaires d’une affiche identique ont été groupés au même endroit pour plus d’impact. La campagne a été développée dans le cadre du Programme régional d’UNIFEM « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous ». Pour de plus amples informations, voir Ciudades seguras : violencia contra las mujeres y politicas publicas (Villes sécuritaires: Violence à l’égard des femmes et politiques publiques). Disponible en espagnol.

Campagne d’autocollants à New Delhi, en Inde : En signe de solidarité avec la « Safe Delhi Campaign » lancée par l’organisation non gouvernementale JAGORI, les conducteurs de pousse-pousse ont décoré leurs voitures, les arrêts de pousse-pousse et leurs quartiers de 5 000 autocollants qui disent « Eve teasing is not a joke but a crime. Make Delhi safe for women » The Hindu, 25 avril 2007). Eve teasing est un terme utilisé en Inde pour désigner le harcèlement sexuel des femmes et des filles. Disponible en anglais.

« Mas Mujeres en las calles » [Davantage de femmes dans les rues] (Fresque murale), Argentine, 2008.


Source de l’illustration :
M. Rodigou, CISCSA (élément du Programme régional « Villes
sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous »).

Cette fresque a été réalisée par un groupe d’artistes femmes autour du thème des villes sûres pour les femmes. Le texte dit « Mas Mujeres en las calles, ciudades seguras para todas y todos sin miedo ni violencia » [Davantage de femmes dans les rues, des villes sûres pour toutes et tous, sans crainte et sans violence].

 

Dessous de verre pour mettre en garde contre les boissons alcoolisées auxquelles on ajoute des drogues dans les manifestations publiques. Réalisé par la Ville de Sydney, en Australie. Voir les matériels sur le site Web de la ville de Sidney.


Source de l’illustration : Blank Noise, Inde.

Blank Noise Project, “I Never Asked for it” [Projet Bruit blanc, « Je n’ai jamais demandé ça »], Campagne d’affiches, Inde. Cette campagne, lancée par le Projet Blank Noise, présente des images d’articles vestimentaires que portaient les femmes qui ont été victimes de harcèlement sexuel. Le message en est que, quel que soit le vêtement qu’elle porte, une femme ne doit jamais être harcelée sexuellement. La campagne vise également à montrer que les femmes sont censées s’habiller d’une certaine façon en public pour éviter d’être harcelées et que cette attitude est discriminatoire car elle réduit leur liberté de choisir ce qu’elles veulent être ou l’image qu’elles veulent projeter.






Cartes « Halte au harcèlement sexuel », Le Caire (Égypte)
L’Egyptian Centre for Research on Women a produit une série de cartes visant à sensibiliser le public au harcèlement sexuel. Du côté recto des cartes se trouvent une illustration et des informations sur les actes considérés comme constituant du harcèlement sexuel, et du côté verso, des informations sur ce que les femmes peuvent faire pour réagir au harcèlement.




Source de l’illustration : Egyptian Centre for Women’s Rights  

Cartes postales « Femmes et espace public », Mumbai (Inde)

L’organisation PUKAR a eu recours à un dessinateur de bandes dessinées pour produire une série de cartes postables sur le thème des femmes et de l’espace public, dans le cadre de son projet « Genre et espace public ».

 

Source de l’illustration : PUKAR Gender and Space Project  

Campagne d’affiches « Suba localidad respetuosa de los derechos de las mujeres », (Le quartier de Suba respecte les droits des femmes), Bogota (Colombie). 

Cette campagne a été menée dans le cadre du programme régional appuyé par UNIFEM « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous ».

Piezas Comunicativas [Campagne Pièces communicatives], Bogota (Colombie). L’utilisation d’un simple dessein haut en couleurs - l’image d’une femme et le slogan « À Bogota, la violence à l’égard des femmes est inacceptable ») visait à placer le problème de la violence à l’égard des femmes et le concept de villes sûres pour les femmes au cœur du débat public. La simplicité du dessin facilite son utilisation sous différentes formes : affiches, autocollants, t-shirts, etc. Cette campagne a été réalisée dans le cadre du Programme régional d’UNIFEM « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous ».

Source de l’illustration : Red Mujer y Habitat de America Latina.

Campagne des transports publics, Rosario (Argentine). Dans le cadre de son programme Villes sûres, la CISCSA a négocié la production de cartes de transports publics avec le slogan « non au harcèlement  sexuel » inscrit dessus. (2009)

 

LAS MUJERES OCUPANDO NUESTROS BARRIOS SIN MIEDOS NI VIOLENCIA [Femmes : occupons nos quartiers sans crainte ni violence]. Ce feuillet de présentation attrayante et facile à comprendre contient des informations sur les programmes visant à accroître la sécurité des femmes dans la ville de Rosario (Programmes des villes inclusives des femmes, des villes sans violence pour les femmes et des villes sûres pour tout le monde). Disponible en espagnol.

 


Source de l’illustration : Blank Noise.

Blank Noise propose sur son blog un projet de panneau de signalisation

« Nous parlons de villes sûres, pas de villes craintes.

Nous parlons de femmes indépendantes, pas de femmes paranoïaques. Nous parlons de responsabilité collective – ne venez pas me dire d’être encore plus prudentes. Nous parlons de harcèlement sexuel dans les rues et de violence sexuelle dans les rues. Nous parlons de femmes autonomes, pas seulement de mères, de filles et de sœurs entourées de pères, de frères et de fils. » (Blank Noise, 2009).

Affiche composée à partir de titres d’articles sur la violence à l’égard des femmes sur les lieux publics, réalisée par JAGORI (Inde).

Source de l’illustration : JAGORI, New Delhi (Inde).

Le harcèlement dans la rue est un crime ! Affiche créée par Girls for Gender Equity, Inc.

Source de l’illustration : Girls for Gender Equity.  

Harcèlement sexuel – Cancer social. Affiche créée par l’Egyptian Centre for Women’s Rights.

Source de l’illustration : Egyptian Centre for Women’s Rights   

Ressources :

Liste de vérification « Messages and Materials to End Gender-Based Violence » dans Making a Difference: Strategic Communications to End Violence against Women (UNIFEM, 2003) : page 16. Cette liste de vérification rappelle les choses à faire et à ne pas faire lors des présentations publiques de matériels sur la violence sexiste. L’attention portée aux préoccupations théoriques, pratiques et esthétiques en fait un outil particulièrement utile aux campagnes en matière de villes sûres. Disponible en anglais.

Guide « How to Make a Visual Presentation » dans Making Safer Places: A Resource Book for Neighbourhood Safety Audits (Women’s Design Service, Royaume-Uni, 1998): pages 33-35. Les stratégies décrites dans ce guide concernent essentiellement la présentation des audits de la sécurité des femmes, mais elles sont également utiles dans la présentation d’autres informations relatives à la sécurité des femmes. Par ailleurs, le guide décrit différentes techniques de communication visuelle, comme les dessins, les cartes, ou les jeux de société. Disponible en anglais.

Designing a Communications Strategy Guide dans Making a Difference: Strategic Communications to End Violence Against Women (UNIFEM, 2003). New York (USA) : pages 33-34. Ce guide examine les buts, les objectifs, les changements, la recherche et autres sujets relatifs à la communication en matière d’élimination de la violence à l’égard des femmes dans un tableau du type questions-réponses. Le tableau permettra aux programmes de villes sûres pour les femmes de viser le meilleur moyen de promouvoir le concept de villes sûres, son importance et ses liens à certains projets. Disponible en anglais et en russe.

Coalition on Violence against Women (COVAW) Outreach and Training, Kenya dans Preventing Gender-based Violence in the Horn, East and Southern Africa: A Regional Dialogue. Raising Voices et ONU-HABITAT, Safer City Programme (Raising Voices et ONU-HABITAT, Safer City Programme, 2004: pages 32-33). La Coalition s’efforce d’encourager le débat public par le biais de vastes campagnes médiatiques, de publication d’articles et d’actions locales. Le programme vise à sensibiliser l’opinion et à stimuler le débat sur les droits humains des femmes. Les activités comportent des campagnes de sensibilisation et des ateliers de formation à l’usage des femmes, des hommes, des jeunes, des médiateurs locaux, des agents des forces de l’ordre, des volontaires et des prestataires de services de santé; la production de matériel d’apprentissage convivial sur la question de la violence à l’égard des femmes; la mise en scène de spectacles traitant de la violence sexiste; et des concours d’essais et d’affiches pour les jeunes. Des études de cas de différents pays africains sont disponibles en anglais.

 

Soulignez les facteurs de sécurité et d’insécurité dans la communauté.

Utilisez une campagne de sensibilisation en matière de villes sûres pour les femmes pour montrer comment l’aménagement des espaces publics influence les conditions sécuritaires des femmes (l’installation de téléphones publics faciles d’accès est un exemple positif). Des exemples concrets d’aménagements sécuritaires permettent au public et aux femmes elles-mêmes de rattacher l’idée quelque peu abstraite de la ville sûre pour les femmes à leurs expériences quotidiennes. Cela apprend également au public à identifier les facteurs qui contribuent au sentiment d’insécurité des femmes. Il importe toutefois de noter qu’une telle campagne risque d’accentuer les craintes des femmes en leur faisant prendre conscience de tous les problèmes de sécurité dans les lieux publics. Ces craintes peuvent contribuer à les éloigner des espaces publics, ce qui va à l’encontre de l’objectif visé. Afin d’éviter ces conséquences indésirables, assurez-vous que vos mises en garde contre les risques s’accompagnent de solutions ou de bonnes pratiques utilisées avec succès dans d’autres endroits.

Comment rendre cet espace plus sécuritaire ? Exercice d’affiches.

Cette activité, développée par Femmes et Villes international (Canada), peut être menée avec les partenaires des programmes de villes sûres pour les femmes. *Commencez par vous procurer deux épreuves de bonne taille d’une photo d’un endroit jugé peu sûr (parking, place publique, allée, autre).

  • Placez les photos l’une à côté de l’autre sur une affiche.
  • Demandez aux participant(e)s d’ajouter sur l’une des photos des découpages en papier ou des dessins d’éléments qui rendraient à leur avis l’endroit plus sûr (éclairage des rues, fréquentation accrue, immeubles différents, etc.).
  • Demandez-leur de donner un intitulé à l’affiche qui traduit l’effet qu’elle provoque avant et après les modifications. Par exemple, « Les espaces mieux éclairés sont plus rassurants ». Placez l’affiche dans un lieu public très fréquenté. 

 

Exemple de messages relatifs à la sécurité des femmes :

Une ville sécuritaire pour les femmes – tout le monde y gagne, conçu par Conscience Urbaine, Montréal (Canada). Conscience Urbaine est une organisation à but non lucratif qui attire l’attention sur les questions liées à l’exclusion sociale et à la participation citoyenne, au moyen d’affiches et de banderoles placés dans des espaces publics de Montréal jugés dangereux pour les femmes et les filles. Les messages inscrits sur les banderoles qui accompagnent des photos invitent les femmes à s’engager en signalant aux autorités les endroits dangereux. Les images contiennent également des informations à but didactique sur la manière d’améliorer les espaces. Disponible en français.

Source de l’illustration : Conscience Urbaine.

"Por una ciudad sin violencia hacia las mujeres" (Pour une ville sans violence à l’égard des femmes) – Courts métrages vidéo, (sans date).

 Ces deux courts métrages vidéo, produits dans le cadre du programme régional « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous », illustrent au moyen d’animations simples les sentiments d’aliénation et d’insécurité que les femmes peuvent éprouver dans les lieux publics. Ils décrivent également les améliorations simples que l’on peut apporter pour accroître la sécurité dans les rues, tels que l’installation d’éclairages appropriés et d’œuvres d’art. Les animations sont présentés sur fond musical et sont utilisables dans n’importe quelle langue.  Le Spot 1 et le Spot 2 sont disponibles en espagnol; durée approximative : 1 minute chaque.    

Check-list Take Back the Night! [Reprenez la nuit !] (sans date). Cette liste de vérification, produite par les services de santé publique du Minnesota, peut être utile aux partenaires des projets de villes sûres pour les femmes et les aider à planifier un événement du type « Reprenez la nuit ! ». Ces  événements visent à sensibiliser le public au droit des femmes de faire usage librement des espaces publics urbains à toute heure, y inclus après la tombée de la nuit. Disponible en anglais.

Ressource :

Las Mujeres Queremos Ciudades Seguras [Nous les femmes voulons des villes sûres], vidéo réalisée par Rebecca Gerome (2009). Cette courte vidéo en ligne illustre les techniques utilisées par l’organisation de femmes colombienne Fundación MAVI à Cali et à San Antonio (Colombie) pour sensibiliser l’opinion en matière de sécurité urbaine des femmes. Par le biais d’une signalétique innovante, de festivals de rues et de cartes géographiques/plans, le groupe utilise l’espace urbain pour faire connaître ses positions sur les expériences sécuritaires des femmes. La tactique appliquée par les femmes du bouclage des endroits publics peu sûrs au moyen d’un ruban jaune (utilisé normalement par la police) est particulièrement  intéressante. Disponible sur YouTube en anglais; 2:45 minutes.

Souvenez-vous que sensibiliser ne veut pas dire imposer.

Les campagnes de sensibilisation sur un sujet aussi complexe que l’aménagement de villes sûres pour les femmes et les filles doivent encourager le public à réfléchir à la question et à la manière dont celle-ci les touche personnellement. Cette réflexion leur permettra d’exprimer publiquement leur position en connaissance de cause à l’occasion des discussions et des débats suscités par la question. Ceci sera bien plus constructif que de leur indiquer simplement ce qui est « bon » ou « mauvais ». Pour éviter de dire aux gens que faire, les partenaires des programmes devront s’efforcer d’expliquer ce que la notion de ville sécuritaire peut signifier pour différentes populations et communautés, plutôt que définir rigidement ce qu’elle devrait signifier. Ces explications devront être diffusées le plus largement possible, de manière à permettre aux membres de la communauté toute entière de réunir suffisamment d’informations pour former leur propre opinion sur la question.

Exemple :

Événement « Walk a Mile in Her Shoes » « Faites un mile dans ses chaussures » , Toronto (Canada). Cet événement annuel a lieu à Toronto pour sensibiliser le public à l’expérience quotidienne de la violence que connaissent les femmes en milieu urbain. Les participants (hommes, femmes et enfants) sont d’abord invités à faire un mile à pied dans les rues de la ville, en chaussures à haut talon, pour leur permettre de se mettre mentalement à la place des femmes. Ils doivent ensuite discuter du problème de la violence à l’égard des femmes entre eux, avec leurs collègues et au sein de leur famille. Le but de l’événement est d’amener toute la communauté à songer à la façon dont la violence touche les femmes et à discuter exposer le problème ouvertement. Pour de plus amples informations sur cet événement, cliquer ici.

Ciudades de encuentro, ciudades posibles (« Villes de rencontre, villes de possibles »), 2009. Cette vidéo documente les réfliexions de plusieurs experts du programme régional d’UNIFEM et de l’AECID « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous ». Les débats portent sur des sujets tels que le droit à la ville des femmes, la ville perçue selon une perspective sensible aux sexospécificités et les possibilités d’accès à la ville plus égalitaires à l’avenir. Sont également examinés les défis de la création de villes plus sûres et plus inclusives pour les femmes et pour tous.  Disponible en espagnol.

Ressources :

Test pour mesurer le machisme (sans date). Cet instrument d’enquête en ligne a été développé dans le cadre de la campagne « Une vida sin violencia hacia las mujeres: une lucha  de todos  y todas » [« Une vie sans violence à l’égard des femmes : le combat de tous et de toutes »] lancée par Mujeres Habitadas [Femmes habitées]. Cette enquête autogérée vise à encourager le public à réfléchir et à engager le débat sur cette question, en montrant aux utilisateurs comment les attitudes violentes imprègnent les relations quotidiennes entre les hommes et les femmes. L’enquête attire également l’attention sur les causes de la violence à l’égard des femmes et sur ses liens avec l’inégalité des rapports de force entre les hommes et les femmes. Les résultats de l’enquête ont été diffusés sur des affiches dans les espaces publics. Le but de cette campagne était d’encourager le public à réfléchir à la manière dont la violence subie par les femmes au quotidien est liée à la question de l’inégalité des sexes. On trouvera ci-après un exemple de question à réponses multiples qui figurait dans l’enquête:

Si une femme emprunte seule une rue mal éclairée …..

Elle invite à l’agression sexuelle.

Elle est inconsciente et irresponsable.

Elle aime vivre dangereusement.

Elle rentre chez elle.

L’enquête est disponible en espagnol.

Visioning a Safer Community Activity, Women and Community Safety: A Resource Book on Planning for Safer Communities (T. Dame et A. Grant, 2002). Cowichan Women Against Violence Society (Canada) : page 19. Cette activité est réalisable dans le cadre des campagnes de sensibilisation en matière de villes sûres pour les femmes pour établir un rapprochement entre les sentiments de sécurité des individus et leur communauté. « Visioning a Safer Community » demande aux membres de la communauté de réfléchir à ce que signifie pour eux la notion de communauté parfaitement sûre. Cette réflexion leur permet ensuite d’exprimer leur idéal sécuritaire en objectifs réels que l’ensemble de la communauté devra s’efforcer d’atteindre. Cette activité peut être entreprise en groupe ou pour concevoir une affiche ou un spectacle. Disponible en anglais.

Appuyez-vous sur les compétences et l’influence des partenaires du programme.

La réalisation des programmes de villes sûres pour les femmes exige forcément la participation d’un nombre important de partenaires venus de secteurs et de disciplines divers, ayant des compétences dans différents domaines. Si un partenaire est un bon orateur, demandez-lui de prononcer un discours sur les raisons pour lesquelles la sécurité des femmes et des filles en milieu urbain et communautaire lui semble importante; si un autre partenaire est doué pour la peinture, demandez-lui de faire une peinture murale sur le sujet. Mais outre les compétences, certains partenaires pourront contribuer aux efforts de sensibilisation grâce à l’accès qu’ils ont au grand public ou à l’influence qu’ils exercent sur celui-ci. Un partenaire conseiller municipal pourra utiliser sa fonction pour organiser une manifestation de sensibilisation des autres membres du conseil à l’importance de l’aménagement urbain sécuritaire pour les femmes. De même, un partenaire musicien acceptera peut-être de donner un concert destiné à sensibiliser la communauté artistique locale à cette question.

Activity: Gallery Walk Exercise in INSTIGATE! An Online Toolkit for Community Mobilization

Transforming Communities Technical Assistance and Training project (Transforming Communities. Marin County Community Mobilization, 2001). Cette activité vise à aider les groupes nouvellement constitués à repérer et à répertorier les compétences de leurs membres en matière de communication. Pour commencer, un facilitateur établit une « galerie » organisée en rubriques, par exemple « A passé des coups de fil pour inviter des gens à une fête ou une réunion » qu’il colle sur un mur. Les membres du groupe sont ensuite invités à faire connaître leurs compétences particulières en inscrivant leurs noms sous les rubriques correspondantes. Ils sont également encouragés à en parler aux autres membres du groupe de sorte que tous connaissent les compétences de leurs collègues. L’exercice s’achève par l’organisation d’une séance de réflexion sur la manière dont les compétences individuelles contribuent au développement de la campagne. Disponible en anglais.

Donnez au public des informations pertinentes.

Si vous souhaitez faire connaître le taux de femmes agressées dans les stations de métro, par exemple, produisez une brochure destinée aux responsables des transports publics et faites-la distribuer à leurs bureaux et sur leurs lieux de travail. Soyez créatifs dans la manière d’atteindre différents groupes d’individus. Si vous souhaitez diffuser des informations sur la manière dont la participation des femmes aux activités de planification locale renforce leur sentiment de sécurité, faites-le savoir sur les sacs de course des épiceries locales. Par ailleurs, les partenaires des campagnes de sensibilisation de publics différents devront se souvenir d’inclure des images illustrant la diversité des groupes de femmes ciblés. L’insécurité touche toutes les catégories de femmes et il est essentiel que la campagne représente des femmes d’âge, de race, d’origine ethnique et de capacités différents.

Exemples:

Dépliant d’informations sur les ressources des femmes, Rosario (Argentine). Ce dépliant donne les numéros de téléphone de différents services et explique le rôle des services locaux chargés des affaires féminines et de la police locale (membres de la Garde urbaine). La petite taille du dépliant permet à ces derniers de le porter dans leurs poches pour les distribuer dans les lieux publics.

Source de l’illustration : Red Mujer y Habitat de America Latina. Produit développé dans le cadre du Programme régional d’UNIFEM « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous ».

Sexual Harassment: Tips for Young Girls [Harcèlement sexuel : Conseils pour les filles] (2008). Cet opuscule, produit par l’organisation feminine indienne JAGORI, donne aux jeunes femmes et aux jeunes hommes des informations sur le harcèlement sexuel et des conseils sur la réduction de sa prévalence. Des histoires vécues et des citations directes illustrent les effets négatifs du harcèlement sexuel sur l’existence des jeunes hommes et des jeunes femmes en milieu urbain. L’ouvrage contient des informations sur les lois de l’Inde relatives au harcèlement sexuel et sur les procédures de recours pour les victimes. Il constitue un excellent exemple de matériel pouvant être utilisé pour sensibiliser un segment spécifique de la population (jeunes hommes et jeunes femmes) aux effets négatifs du harcèlement sexuel. Disponible en anglais.

Helpline Booklet (2010) [Répertoire des lignes d’assistance téléphoniques]. Cette brochure, produite par la campagne « Sécurité à Delhi » de Jagori, contient une liste de numéros de téléphone de services d’urgence pour les femmes et les filles. Il contient des sections indiquant les ressources pour les femmes handicapées et a également été traduit en Braille à l’intention des femmes et des filles malvoyantes. Disponible en anglais.  

Brochure « Promoting Good Relations » (Royaume-Uni).

Le Women’s Design Service a mis au point ce dépliant à l’usage des femmes des communautés locales. Le dépliant décrit les activités du Women’s Design Service en faveur de l’aménagement urbain sécuritaire pour les femmes, illustre en images le travail collectif des femmes et donne des indications sur la manière de les contacter.

Source de l’illustration : Making Safer Spaces Project, Women’s Design Service.

Ciblez des publics différents.

Lorsque vous abordez une question concernant la communauté toute entière, comme la question de la sécurité des femmes, il est souhaitable de mener des approches différentes pour atteindre des publics différents. Cela implique la distribution de votre matériel promotionnel dans des endroits que fréquentent différents groupes. À titre d’exemple, une campagne de villes sûres pour les femmes pourrait exposer ses affiches dans les bibliothèques, les cafés ou les épiceries, ou faire sa publicité sur les autobus pour attirer l’attention des conducteurs qui n’auraient pas l’occasion de voir ces affiches ailleurs. L’utilisation de différentes approches de sensibilisation permettra aussi d’atteindre un public plus large (Michau et Naker, 2003). C’est ainsi que les spectacles attirent les enfants, les publicités télévisées intéressent une population plus âgée, alors que le blogging sur Internet s’adresse davantage aux jeunes adultes.

Sensibilisation des hommes et des garçons : Il serait également utile de développer du matériel de promotion et des actions de sensibilisation s’adressant plus particulièrement aux hommes et aux garçons, ceux-ci ayant un rôle unique à jouer dans l’aménagement de villes et de communautés plus sécuritaires pour les femmes et dans l’élimination des formes de violence sexospécifique dans les espaces publics, comme le harcèlement sexuel et les agressions physiques. Pour de plus amples renseignements sur la coopération avec les hommes, consultez le module Partenariats avec les hommes et les garçons.

Exemples:

 

Parivartan Campaign in Mumbai [Campagne de Parivartan à Mumbai] (International Centre for Research on Women). L”International Centre for Research on Women (ICRW) a commence à associer les hommes et les garcons aux efforts visant à sensibiliser le public au problème du harcèlement sexuel dit, par euphémisme « Taquiner Ève ». Le programme de l’ONG Parivartan travaille avec les entraineurs de cricket coaches pour plaider en faveur de l’égalité des sexes auprès des jeunes joueurs. Voir la vidéo avec sous-titres anglais.

 

 

Affiche de la Campagne du ruban blanc : Hommes œuvrant à l’élimination de la violence des hommes à l’égard des femmes) (Campagne du Ruban blanc du Canada, sans date).

Source de l’illustration : Campagne du Ruban blanc.

 

Black Women against Male Harassment (BWAMH) - Legacy of Harassment Video [Femmes noires contre le harcèlement par les hommes – Vidéo sur le legs du harcèlement], 2009. Cette vidéo, produite par le Freedom Youth Collective, est une parodie du harcèlement sexuel dans la rue. Elle présente des jeunes femmes qui agressent des hommes verbalement et les harcèlent d’autres manières dans les rues de Toronto (Canada). Le but de la vidéo est d’attirer l’attention sur les aspects négatifs des rôles dévolus aux deux sexes qui sont renforcés par le harcèlement. Disponible en anglais; 2:37 minutes.

Las Mujeres por una Ciudad sin Violencia [Femmes pour une ville exempte de violence), Colombie. Cette brève animation vidéo montre comment les hommes peuvent se comporter de manière respectueuse dans les transports publics, pour accroître le sentiment de sécurité des femmes. Disponible en espagnol.

  

 

Affiche du Women of the Dawn Counselling Centre Inc., Regina (Canada).

Source de l’illustration: Red Mujer y Habitat de America Latina, 2008.

 

 

 

Autocollants – Ici la sécurité des femmes nous tient à cœur dans De la dépendance à l’autonomie : Boîte à outils CAFSU, A. Michaud, en collaboration avec M. Chappaz (Comité d’action femmes et sécurité urbaine (CAFSU), 2001). Ces autocollants sont destinés à être exposés dans les vitrines des magasins de la ville de Montréal. Les autocollants envoient un message clair que la sécurité des femmes est une question que le public et les commerçants devraient prendre au sérieux. Cette promotion vise les commerçants, les consommateurs et les passants. Disponibles en français, en anglais et en espagnol.

Source de l’illustration : A. Michaud, en collaboration avec M. Chappaz. 2001. De la dépendance à l’autonomie : Boîte à outils CAFSU. Comité d’action femmes et sécurité urbaine (CAFSU), Canada.

 

 

Vidéo :  «  ¿Es Bogotá une ciudad segura para las mujeres? »  [« Est-ce que Bogota est une ville sécuritaire pour les femmes ?] (Asociación para la Vivienda Popular, Red Nacional de Mujeres – CIASE et la Oficina de Politica Publica Mujer y Generos de Alcaldia Mayor de Bogotá, Red Nacional de Mujeres, 2007). Cette vidéo illustre les concepts fondamentaux liés à la violence à l’égard des femmes et à leur sécurité. Les idées y sont présentées des points de vue différents des femmes, des hommes, des jeunes, des responsables locaux et des experts, de manière à attirer le plus large public possible. La vidéo a été réalisée par le Réseau Femmes et Habitat de l’Amérique latine et des Caraïbes dans le cadre du Programme régional d’UNIFEM « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous ». Disponible en espagnol.

 

Incluez des références aux précédentes activités locales sur la question des villes sûres pour les femmes aussi souvent que possible.

L’inclusion de références aux activités précédentes en matière d’aménagements sécuritaires pour les femmes indique aux habitants que leur ville ou leur communauté attachent déjà de l’importance à cette question. Les activités antérieures peuvent revêtir la forme d’une politique municipale ou d’une commission sur la sécurité des femmes, d’une campagne d’éducation pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, d’une force spéciale de police chargée de la sécurité des femmes, de groupes locaux engagés dans la prévention de la violence  à l’égard des femmes ou de tout autre activité ou programme visant à améliorer la sécurité des femmes.

Étude de cas: Groupes locaux, Attirer l’attention sur l’importance d’une ville sans violence à l’égard des femmes (Rosario, Argentine)

Dans la ville de Rosario, des organisations actives de quartier, qui comptent des militantes parmi leurs adhérents, ont été chargées des actions de sensibilisation aux problèmes liés à la sécurité des femmes. Des ateliers de sensibilisation et de formation sur le thème de la violence faite aux femmes ont été mis en place. Le groupe de femmes intergénérationnelles des différents secteurs de la communauté qui a participé à ces ateliers a commencé à repérer les zones peu sûres de leur quartier, par le biais d’audits de la sécurité. Par ailleurs, des mesures ont été prises pour aider les femmes à utiliser les espaces publics et à en renforcer la sécurité. Une peinture murale a été produite à cette occasion et de nombreuses activités ont été prévues à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre). D’autres activités ont comporté l’installation de kiosques d’information sur la prévention de la violence sexiste à l’égard des femmes et sur l’aide accordée aux victimes  de la violence sexiste. D’autres groupes de quartier ont également été invités à développer leurs propres actions.

Ces activités ont abouti à la mise en scène par des groupes de jeunes d’un spectacle de tangos et de hip-hop destiné à attirer l’attention du public sur la violence à l’égard des femmes. Cette approche a fait l’objet d’un article dans un cahier de propositions pour montrer aux autres organismes sociaux et responsables locaux comment réaliser un projet similaire. Le cahier de propositions est disponible en espagnol ; il a été produit dans le cadre du Programme régional d’UNIFEM « Villes sans violence à l’égard des femmes, villes sûres pour tous ».

 

Utilisez des messages qui évoquent des endroits, des rues, des sites importants sur le plan local et autres caractéristiques particulières à la communauté.

Les messages et le matériel promotionnel qui incluent des points de repère populaires permettent aux membres de la communauté de mieux comprendre comment les concepts de villes sûres s’appliquent à eux personnellement.

Exemples : Mujeres por la ciudad [Femmes pour la ville] (2010). Ce site web rend compte d’une expérience en matière de sensibilisation menée par le Réseau femmes et habitat dans sept villes d’Amérique latine (Lima, San Salvador, Rosario, Talca, Guatemala et Bogota). Dans chacune de ces villes, de grandes silhouettes découpées peintes en blanc en forme de femmes ont été placées dans des lieux publics dangereux et y ont été laissées pendant quinze jours. Durant cette période, l’interaction du public avec ces « femmes en public » ont été enregistrées en photo et en vidéo, les réactions allant de l’hostilité et du vandalisme à l’amusement et la joie. Dans la dernière phase de l’expérience, des artistes locaux et d’autres parties prenantes communautaires ont été invités à « restaurer » les silhouettes en un acte qui symbolise le droit des femmes à vivre en paix et avec dignité dans leur ville. On trouvera des vidéos, des photos et des textes descriptifs de chaque ville sur le site web de l’initiative, en espagnol.

 

 

 

Soirée de camping « Take Back the Night » [Reprenez la nuit],

commanditée par la Countywide Community Action Team de Marin Abused Women’s Services, Transforming Communities in Novato et le Rape Crisis Center de Marin.

Cette activité a été organisée par Transforming Communities à Novato et le Rape Crisis Centre de Marin pour attirer l’attention sur l’insécurité des femmes dans les campings dans les forêts locales. Le texte de l’affiche est le suivant : « Pour beaucoup de femmes, les espaces naturels sont des havres de paix et de tranquillité. Toutefois, des événements survenus récemment, tels que l’enlèvement et le meurtre de trois femmes près de Yosemite portent atteintes à nos droits fondamentaux en réduisant les espaces où les femmes se sentent en sécurité dans notre société. Nous pouvons, tous ensemble, assurer la sécurité de nos espaces naturels et nos communautés pour tous ! » Par sa publicité, cet événement a non seulement souligné le lien qui existe entre la restriction des libertés des femmes et l’insécurité, mais a également donné à celles-ci la possibilité de profiter ensemble d’une sortie en plein air.

Source de l’illustration : Transforming Communities.