Bref aperçu du suivi et évaluation des initiatives de mobilisation communautaire
- On reconnaît de plus en plus largement, depuis quelques années, l’importance clé des initiatives à base communautaire visant à la prévention de la violence à l’égard des femmes en tant que moyen de réduction du niveau général de la violence au sein de la société. Toutefois, l’application des lois et la mise à disposition de refuges et de services pour les survivantes de la violence, bien que d’une importance essentielle, ne traitent pas les causes sous-jacentes de la violence à l’égard des femmes et des filles; une telle action exigeant en fait un changement des interactions entre les hommes et les femmes dans la communauté et des façons dont ils conçoivent diverses questions telles que l’équilibrage du pouvoir entre les hommes et les femmes.
- Bien qu’un certain nombre de groupes aient élaboré des modalités novatrices de mobilisation de la communauté pour traiter des normes et des comportements couramment admis concernant la violence et le genre, les données factuelles relatives à l’efficacité des stratégies appliquées par ces programmes restent rares.
- Peu de groupes disposent des ressources ou des capacités requises pour procéder à un suivi et évaluation efficace de leurs initiatives, et il n’existe pas beaucoup de modèles validés pour mesurer le changement social. Ce changement se produit généralement sur une période de plusieurs années, impliquent de nombreux acteurs distincts et est difficile à mesurer. Il est difficile, pour les mêmes raisons, de déterminer dans quelle mesure un changement constaté peut être attribué à une intervention donnée.
Principales leçons à retenir des évaluations de niveau communautaire
Les leçons ci-dessous, issues de l’expérience de l’évaluation de l’initiative Stepping Stones en Afrique du Sud, sont généralement applicables à la plupart des évaluations de niveau communautaire.
- Les communautés appuient les projets de recherche de cette nature si elles estiment qu’ils portent sur une question qui les préoccupe et qu’ils auront de la valeur pour elles. Les chercheurs doivent investir du temps pour expliquer l’étude envisagée.
- L’établissement d’une commission communautaire consultative réunissant toute une gamme de parties prenantes peut être d’une grande utilité.
- La mobilisation communautaire doit être conçue comme un processus continu et pas comme une tâche ponctuelle.
- Les ressources accordées à la mobilisation communautaire doivent être suffisantes pour toute la durée du projet prévu et être allouées indépendamment des travaux sur le terrain.
- La dynamique politique des communautés locales peut présenter de grandes complexités et il peut y avoir de nombreux groupes d’intérêts dont les préoccupations et les priorités divergent à l’égard de la recherche. L’établissement de bonnes relations avec le plus grand nombre de groupes possible prend du temps et est très important pour la réussite du projet.
- Le consentement éclairé doit être perçu comme un processus permettant de maximiser la liberté de choix concernant la participation à la recherche et le niveau d’engagement par rapport à l’étude.
- La validité des instruments doit être déterminée dans le contexte local, même s’ils ont été validés dans d’autres contextes. On se gardera d’assumer leur validité interculturelle sans vérification.
- L’implication des agents de terrain dans la validation et la traduction des instruments accroît considérablement leur compréhension des instruments et la qualité des données recueillies au moyen de ces instruments.
- Les projets de recherche de cette nature menés en milieu rural emploient souvent dans leur personnel de nombreuses personnes qui travaillent pour la première fois dans le secteur formel. On prévoira donc du temps supplémentaire pour la résolution des problèmes et la promotion du travail d’équipe avec le personnel inexpérimenté.
- La formation à la recherche et au suivi et évaluation en rapport avec le projet doit être dispensée en continu pendant tout le projet, notamment aux agents de terrain et aux facilitateurs. Voir les orientations pour les facilitateurs [link] de SASA! élaborées par Raising Voices.
- Les jeunes ruraux peuvent être particulièrement mobiles, en particulier s’ils doivent se déplacer pour se rendre dans les établissements scolaires. Il convient donc de déterminer, aux fins du suivi, quand les jeunes seront de retour et disponibles pour les entrevues, en s’informant auprès de leurs pairs ou d’autres membres de la communauté.
Indicateurs
L’initiative MEASURE Evaluation, à la demande de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et en collaboration avec l’Interagency Gender Working Group, a compilé un ensemble d’indicateurs pour la mobilisation communautaire. Les indicateurs ont été conçus pour mesurer les performances et les réalisations des programmes au niveau communautaire, régional et national au moyen de méthodes quantitatives. Bien que beaucoup des indicateurs aient été utilisés sur le terrain, on notera qu’ils n’ont pas nécessairement été testés dans de multiples contextes. Pour procéder à un examen complet des indicateurs, y inclus de leur définition, on se reportera à la publication Violence Against Women and Girls: A Compendium of Monitoring and Evaluation Indicators où l’on trouvera un outil et des instructions pour ce faire.
Les indicateurs compilés pour la mobilisation communautaire sont les suivants :
- Proportion de personnes connaissant les droits conférés aux femmes par la loi
Ce que cet indicateur mesure : La connaissance des droits conférés aux femmes par la constitution et la législation reste faible, en particulier chez les femmes de nombreux pays. Face à cette situation, des programmes d’éducation sur les droits de la personne et les droits des femmes sont mis en œuvre au niveau communautaire dans un certain nombre de pays. Il peut être intéressant pour les responsables et les évaluateurs des programmes de savoir dans quelle mesure les hommes et les femmes sont au courant des droits accordés aux femmes par la constitution et la loi. Cet indicateur d’effet mesure le degré de connaissance de ces droits que possède le public.
- Proportion de personnes connaissant les sanctions juridiques associées à la violence à l’égard des femmes et des filles
Ce que cet indicateur mesure : La connaissance des sanctions juridiques associées à la violence à l’égard des femmes et des filles est faible, en particulier chez les femmes de nombreux pays. Si les femmes ne connaissent pas les recours juridiques dont elles disposent, elles risquent de ne pas chercher d’aide, pensant qu’il n’y a rien qu’elles puissent faire. Il peut être intéressant pour les responsables et les évaluateurs des programmes de savoir dans quelle mesure les hommes et les femmes sont au courant des sanctions juridiques prévues dans le pays pour les auteurs d’actes de violence à l’égard des femmes et des filles. Cet indicateur d’effet mesure le degré de connaissance de ces sanctions que possède le public.
- Proportion de personnes qui ont été exposées à des messages de prévention de la violence
Ce que cet indicateur mesure : Dans les pays (ou dans certaines régions de pays) où des programmes de communications relatifs à la prévention de la violence à l’égard des femmes et des filles sont mis en œuvre au moyen de techniques d’IEC, par des voies de communication interpersonnelles et par le biais d’initiatives de diffusion communautaire, les responsables et les évaluateurs de programmes peuvent souhaiter savoir dans quelle mesure le public visé est exposé aux programmes de communications. Cet indicateur d’effet apprécie la mesure dans laquelle une population ciblée par des programmes ou projets spécifiques de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles est exposée à des messages de prévention, quels que soient les moyens par lesquels ceux-ci sont communiqués.
- Proportion de personnes qui disent que les brutalités conjugales sont un moyen acceptable par lequel le mari peut discipliner son épouse
Ce que cet indicateur mesure : Cet indicateur d’effet mesure le niveau d’acceptabilité des brutalités conjugales dans une région donnée (zone, communauté, pays) pour quelque raison que ce soit, au moment où il est mesuré. Une proportion élevée indiquerait que la plupart des gens du groupe de population ciblé considèrent que les brutalités conjugales sont acceptables dans certaines conditions.
- Proportion de personnes qui aideraient une femme battue par son mari ou son partenaire
Ce que cet indicateur mesure : Les voisins sont souvent au courant des mauvais traitements infligés à une femme par son conjoint, car ils entendent les altercations. Les femmes se confient souvent à des parents (ne vivant pas avec le ménage) et à des ami(e)s. Les gens qui sont disposés à aider la femme peut épargner à celle-ci les souffrances, l’invalidité et la mort résultant de la violence entre partenaires intimes. Une faible proportion de gens qui se déclarent disposés à aider peut indiquer une acceptation générale de cette forme de violence dans la communauté concernée. Les femmes qui vivent dans de telles communautés risquent davantage de subir les conséquences de la violence entre partenaires intimes et peuvent avoir très peu de recours.
- Proportion de personnes qui disent que les hommes ne peuvent pas être tenus responsables de leur comportement sexuel
Ce que cet indicateur mesure : Les gens qui pensent que les hommes ne peuvent pas maîtriser leur comportement sexuel (c’est-à-dire que ce comportement est déterminé par des facteurs extérieurs à eux) pensent aussi qu’à un certain niveau, les hommes ne peuvent pas être tenus responsables de leurs actes sexuels. Ceci rejette le blâme des comportements sexuels violents sur la victime.
- Proportion de personnes qui conviennent qu’une femme a le droit de refuser les rapports sexuels
Ce que cet indicateur mesure : Les normes culturelles relatives à l’autorité du mari peuvent reconnaître à celui-ci le droit d’avoir des rapports sexuels avec son épouse que celle-ci y consente ou non. Par ailleurs, il peut y avoir des circonstances dans lesquelles il est acceptable que celle-ci refuse (et d’autres dans lesquelles il ne l’est pas). Cet indicateur d’effet mesure l’acceptabilité de la notion qu’une femme puisse refuser d’avoir des rapports sexuels avec son mari ou son partenaire et les raisons qui font que les gens trouvent cela acceptable. Dans les régions dans lesquelles il n’y a pas de raisons acceptables ou dans lesquelles une très faible proportion de gens accepte les raisons, le pouvoir des négociations des femmes dans le domaine sexuel peut être très faible, ce qui peut leur faire courir des risques de violence et les exposer aux infections sexuellement transmises, notamment par le VIH.
- Proportion de personnes qui conviennent qu’il peut y avoir viol entre époux
Ce que cet indicateur mesure : Les normes culturelles relatives à l’autorité du mari peuvent reconnaître à celui-ci le droit d’avoir des rapports sexuels avec son épouse que celle-ci y consente ou non. Le viol conjugal risque davantage de se produire dans les lieux où les hommes comme les femmes acceptent ces normes. Cet indicateur d’effet mesure l’inacceptabilité du viol marital au sein de la population ciblée. Dans les régions où la proportion est très faible, les femmes peuvent être à risque de viol conjugal.
- Proportion du public cible qui a été exposée à des messages de communications recommandant l’élimination de la coupure/mutilation génitale féminine (C/MGF)
Ce que cet indicateur mesure : Dans les pays (ou les régions de pays) où des programmes de communication relatifs à l’élimination de la C/MGF sont mis en œuvre par le biais des médias, les responsables et les évaluateurs de programmes peuvent souhaiter savoir dans quelle mesure le public visé est exposé aux messages communiqués. Cet indicateur d’effet porte sur la mesure dans laquelle le public (ou la population ciblée par un programme ou projet spécifique) se rappelle avoir vu ou entendu des messages sur l’élimination de la C/MGF transmis par différents moyens.
- Proportion de personnes qui pensent que la C/MGF devrait être éliminée
Ce que cet indicateur mesure : La pratique de la C/MGF est profondément ancrée dans la culture et est appuyée par diverses croyances en sa faveur. Les organisations internationales, en revanche, reconnaissent que cette pratique constitue une violation des normes internationales relatives aux droits des filles et des femmes et qu’elle a de graves conséquences pour la santé. Des campagnes de communication et des programmes d’éducation communautaire sont mis en œuvre dans les pays où la C/MGF est répandue, pour dissuader les gens d’accorder leur appui à la pratique. Cet indicateur d’effet mesure le niveau d’acceptation de C/MGF de la part du public au sein d’une population donnée.
- Proportion de femmes qui n’ont pas l’intention de faire subir la C/MGF à leurs filles
Ce que cet indicateur mesure : La pratique de la C/MGF est profondément ancrée dans la culture et est appuyée par diverses croyances en sa faveur. Les organisations internationales, en revanche, reconnaissent que cette pratique constitue une violation des normes internationales relatives aux droits des filles et des femmes et qu’elle a de graves conséquences pour la santé. Il est utile pour les programmes visant à éliminer la pratique de la C/MGF de mesurer les intentions des femmes concernant leurs filles à cet égard. Cet indicateur d’effet donne une mesure de l’efficacité des programmes et initiatives visant à réduire la pratique de la C/MGF.
- Proportion de personnes qui pensent que la pratique du mariage d’enfants devrait être abandonnée
Ce que cet indicateur mesure : La pratique du mariage d’enfants est profondément ancrée dans la culture et appuyée par des croyances et des coutumes transmises de génération en génération. Les organisations internationales, en revanche, reconnaissent que cette pratique constitue une violation des normes internationales relatives aux droits des filles et des femmes et qu’elle peut avoir de graves conséquences pour la santé émotionnelle et physique. Des campagnes de communication et des programmes d’éducation communautaire sont mis en œuvre dans les pays où le mariage d’enfants est répandu pour dissuader les gens d’accorder leur appui à la pratique. Cet indicateur d’effet mesure le niveau d’acceptation du mariage d’enfants de la part du public au sein d’une population donnée.
- Proportion de femmes qui n’ont pas l’intention de marier leurs filles avant l’âge de 18 ans
Ce que cet indicateur mesure : La pratique du mariage d’enfants est profondément ancrée dans la culture et appuyée par des croyances et des coutumes transmises de génération en génération. Les organisations internationales, en revanche, reconnaissent que cette pratique constitue une violation des normes internationales relatives aux droits des filles et des femmes et qu’elle peut avoir de graves conséquences pour la santé émotionnelle et physique. Des campagnes de communication et des programmes d’éducation communautaire sont mis en œuvre dans les pays où le mariage d’enfants est répandu pour dissuader les gens d’accorder leur appui à la pratique. Cet indicateur d’effet donne une mesure de l’efficacité des programmes et initiatives visant à réduire la pratique du mariage d’enfants.
Pour des indicateurs supplémentaires sur le travail avec les jeunes et avec les hommes et les garçons, voir le compendium. [insert French hyperlink]
Descriptions de programmes et indicateurs de diverses initiatives à base communautaire :
Les méthodes de suivi et évaluation (y inclus les indicateurs) varient selon le but et les objectifs du programme. Les descriptions et les indicateurs présentés ci-dessous sont des exemples tirés de certaines des initiatives à base communautaire les plus prometteuses qui ont démontré leur potentiel de réduction de la violence à l’égard des femmes et des filles.
L’intervention with Microfinance for AIDS and Gender Equity de Rural AIDS Development Action Research (RADAR) en Afrique du Sud
L’étude de l’Intervention with Microfinance for AIDS and Gender Equity (IMAGE) en Afrique du Sud, l’une des rares évaluations rigoureuses des interventions de niveau communautaire liées à la violence sexiste, a montré qu’une intervention alliant la microfinance pour les femmes à l’éducation et à la mobilisation contre la violence a eu pour effet de réduire les incidents de violence à l’égard des femmes de 55 % sur une période de deux ans.
L’étude de l’intervention IMAGE a fait usage d’un groupement aléatoire pour vérifier la validité de l’hypothèse selon laquelle une combinaison d’un programme de réduction de la pauvreté par la microfinance avec une formation participative aux risques et à la prévention de l’infection par le VIH, aux normes relatives au genre, à la lutte contre la violence domestique et à la sexualité peut améliorer la situation économique, autonomiser les femmes et induire des réductions de la violence interpersonnelle. L’étude a été menée de septembre 2001 à mars 2005 en Afrique du Sud, dans la province rurale du Limpopo.
Les mesures des effets portaient sur les incidents de violence entre partenaires intimes de l’année précédente conformément à l’instrument d’étude de la violence à l’égard des femmes de l’Organisation mondiale de la santé et comportaient neuf indicateurs de l’autonomisation des femmes répartis en trois domaines décrits comme suit : 1) « Pouvoir intérieur »; 2) « Pouvoir de »; et 3) « Pouvoir avec », à savoir :
- Pouvoir intérieur – Confiance en soi, confiance financière et mise en question des normes relatives au genre.
- Pouvoir de – Autonomie au niveau décisionnel, contribution perçue au ménage, communication au sein du ménage et relations avec le partenaire.
- Power avec – Appartenance au groupe social et action collective.
Outre le principal effet de la réduction de la violence entre partenaires intimes, deux autres indicateurs d’effet ont été mesurés en raison de leur corrélation avec les expériences de violence :
- Expérience de maîtrise du comportement durant l’année écoulée.
- Attitude progressiste concernant la violence entre partenaires intimes.
Des données qualitatives sur les changements se produisent dans les relations intimes et au sein de la communauté ont également été recueillies dans le cadre de discussions de focus groups avec facilitateur, et elles ont contribué considérablement à la compréhension des nuances occultées par les chiffres. C’est ainsi, par exemple, que les discussions ont révélé qu’il n’y a pas d’équivalent au terme « autonomisation ». Pour exprimer cette notion, les femmes parlent de « l’aptitude à revendiquer un pouvoir personnel et à l’utiliser pour apporter des améliorations », en notant que « l’on peut avoir de l’argent et ne pas être autonomisée ». Les réponses qualitatives ont également souligné le fait que la réduction de la violence provenait de toute une gamme de réponses permettant aux femmes de remettre en question l’acceptabilité de cette violence, de s’attendre à un meilleur traitement de la part de leur partenaire et de recevoir un tel traitement, de quitter les partenaires violents, d’apporter un soutien matériel et moral aux femmes victimes d’abus, de mobiliser les groupes communautaires existants et d’en former de nouveaux et de faire œuvre de sensibilisation à la violence sexiste et au VIH.
Pour de plus amples informations sur la méthodologie d’évaluation de l’initiative IMAGE, les matériels d’intervention, les questionnaires (situation de référence et suivi) pour les jeunes, les femmes et les ménages, et les rapports de recherche, voir les pages de l’intervention sur le site web de l’université du Witwatersrand à Johannesburg.
Stepping Stones, Afrique du Sud
Stepping Stones [qui signifie « pierres de gué »] est une intervention à base communautaire visant à prévenir la propagation du VIH en établissant des relations plus égalitaires et en améliorant les communications entre hommes et femmes. Lancé par Alice Wellbourne en Ouganda, le programme a été adapté à au moins 17 contextes et traduit en 13 langues en vue de son utilisation dans plus de 40 pays (Jewkes, Nduna, Levin, Jama, Dunkle, Wood, Koss, Puren and Duvvury, 2007). Bien que l’intervention n’ait pas eu spécifiquement pour objectif de réduire l’incidence de la violence entre partenaires intimes, une évaluation menée en Afrique du Sud a révélé qu’elle avait eu pour effet de réduire la violence à l’égard des femmes.
En Afrique du Sud, Stepping Stones a procédé à des essais contrôlés randomisés (ECR) pour évaluer l’efficacité de cet outil éducatif connu pour prévenir la violence et la propagation du VIH. Un tel essai a été mené dans 70 villages ruraux d’Afrique du Su pour évaluer l’impact du programme, une intervention comportementale mise en œuvre dans 35 communautés dans le cadre de deux ateliers de 20 hommes et de 20 femmes dans chaque communauté. Les personnes des communautés témoins ont assisté à une seule session sur le VIH et les pratiques sexuelles à moindre risque.
L’impact a été évalué au moyen de deux enquêtes par questionnaire à 12 mois d’intervalle. L’effet principal a été la réduction de l’incidence du VIH. Les effets accessoires ont compris des changements des connaissances, des attitudes et des comportements sexuels, notamment en matière de violence sexiste. La recherche qualitative a été menée auprès de 10 hommes et de 10 femmes de deux sites ayant bénéficié de l’intervention (un rural et un urbain) et de 5 hommes et de 5 femmes d’un village témoin. Ces personnes ont été interrogées individuellement trois fois avant les ateliers et de nouveau de 9 à 12 mois après.
Cette évaluation est le troisième essai contrôlé randomisé mené en Afrique subsaharienne portant sur une intervention comportementale ayant pour effet principal la réduction de l’incidence du VIH. Elle présente un intérêt tout particulier en ce que l’intervention de Stepping Stones est mise en œuvre dans de nombreux pays en développement. La comparabilité entre les situations de référence des groupes de l’étude est bonne et les données de suivi sur les ateliers indiquent que les interventions étaient faisables et mises en œuvre de manière satisfaisante.
Les changements mesurés (d’après les données de la situation de référence, à 12 mois et à 24 mois) dans l’évaluation de Stepping Stones portent sur les points suivants :
- Connaissances en matière de santé génésique et de VIH et attitudes sur le VIH, usage du préservatif et relations entre les deux sexes;
- Grossesse et enfants;
- Partenaire masculin (y inclus contrôle de la relation);
- Relation et violence;
- Comportement sexuel;
- État de santé mentale;
- Toxicomanie;
- Relation de la personne avec sa communauté.
La section consacrée à la violence comprend des questions générales ainsi que des questions portant spécifiquement sur la violence émotionnelle, la violence physique, la violence sexuelle et la violence d’un non-partenaire.
On se reportera au site web de Stepping Stones pour de plus amples informations sur le programme, les adaptations du programme, les ressources et les évaluations.
Pour un sommaire de l’évaluation menée en Afrique du Sud, voir le document de politique du Medical Research Council.
SASA!, Afrique de l’Est
SASA! est une méthodologie élaborée par Raising Voices pour intervenir au niveau des relations entre la violence à l’égard des femmes et le VIH/sida. Elle est exposée dans un Activist Kit convivial et vise à doter les communautés des moyens de se mobiliser, à encourager leur mobilisation et à la structurer afin de leur permettre d’agir efficacement pour prévenir la violence à l’égard des femmes et le VIH/sida.
SASA! fait appel à quatre stratégies : activisme local, médias et plaidoyer, matériels de communication et formation pour atteindre des groupes divers de diverses manières et elle a défini plusieurs outils de suivi pour aider les organisations à évaluer les efforts qu’elles déploient au niveau communautaire et pour y réfléchir. Ces outils, conçus pour les organisations activistes, sont simples mais fournissent des informations utiles dont il convient de tenir compte dans la conception des programmes, afin de renforcer la mise en œuvre de la méthode et d’en accroître l’efficacité.
La méthodologie SASA! considère les phases successives du processus du changement qui sont la prise de conscience, la préparation en vue de l’action, la mise en œuvre, puis le maintien du changement. Pour chacune des phases de la stratégie, il a été élaboré un ensemble d’indicateurs qui mesure les changements :
>Des attitudes envers la violence et les relations entre les sexes;
>Des connaissances sur les effets néfastes causés dans la famille et la communauté par la violence et l’inégalité des rapports de pouvoir;
>Des connaissances pratiques qui permettent aux activistes de se faire des agents du changement dans leur vie et leur communauté;
>Des comportements au niveau personnel, familial et communautaire.
On mesure chacun de ces éléments périodiquement, tous les six mois par exemple, au moyen d’outils simples tels qu’un sondage rapide des activistes et des membres de la communauté et de sessions de réflexion sur l’avancement des travaux. En outre, le programme a mis en place un système de suivi par lequel le personnel de l’ONG fournit des retours d’information et des appuis aux activistes communautaires, tout en documentant les changements intervenus dans la façon dont les gens parlent des problèmes ciblés par le programme (question de savoir, par exemple, si la plupart des gens pensent que les femmes méritent ou non d’être battues).
Ces outils ne produisent pas de données qui permettent de mesurer les impacts, mais ils apportent des informations qui sont particulièrement utiles aux activistes communautaires et au personnel du programme et qui viennent compléter les constats d’études plus rigoureuses, telles que l’étude d’impact SASA!
En 2007, Raising Voices, le Center for Domestic Violence Prevention (CEDOVIP), le Gender Violence and Health Centre de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, l’université Makerere et PATH ont coopéré pour concevoir et réaliser une étude visant à évaluer l’efficacité de l’initiative de mobilisation communautaire SASA! en Ouganda. Cette étude fournira des données factuelles sur le rôle et l’impact potentiels de l’approche SASA! pour lutter contre l’inégalité entre les sexes, la violence à l’égard des femmes et le VIH/sida; elle constitue l’une des rares évaluations d’impact rigoureuses des efforts de mobilisation communautaire axés sur la violence et le VIH.
Les visées spécifiques de l’étude sont les suivantes :
- Évaluer l’impact à trois ans du programme sur l’équilibre du pouvoir dans les relations; l’expérience de l’année écoulée en matière de commission d’actes de violence entre partenaires; et l’expérience de l’année écoulée en matière de comportements masculins à risque de propagation du VIH et d’actions des femmes en réponse à la violence;
- Examiner les processus et les mécanismes de causalité par lesquels les niveaux de violence sexiste et les comportements relatifs au VIH sont favorisés et évoluent dans le temps, notamment l’impact d’une participation active à l’intervention sur les bénévoles communautaires et les autres personnes ressources qui œuvrent régulièrement dans le cadre de l’intervention;
- Documenter le processus de mise en œuvre du programme SASA! et les coûts économiques de l’exécution du programme;
- Appliquer les constats de la recherche pour modifier les méthodes de suivi de la future reproduction de la méthode SASA!
Cette étude a ceci de particulièrement utile qu’outre son but principal de mesurer l’impact de SASA! de manière rigoureuse, elle vise également à élaborer des outils qui pourront être utilisés par d’autres groupes pour planifier, suivre et évaluer leurs propres interventions communautaires.
Pour évaluer l’impact de SASA!, des enquêtes mesurant les connaissances, attitudes, aptitudes et comportements des hommes et des femmes des communautés sont menées sur les sites où le programme est mis en œuvre ainsi qu’auprès de communautés témoins comparables, ne bénéficiant pas de l’intervention, avant le démarrage du programme, puis trois ans après. Outre les recherches quantitatives, des recherches qualitatives complémentaire explorent l’évolution dans le temps de la dynamique des relations, de la violence à l’égard des femmes et des comportements en rapport avec le VIH, et notamment l’impact de l’intervention sur les activistes, les dirigeants et les fournisseurs de services communautaires. Des discussions de focus groups éclairent les réponses communautaires au programme et les expériences en matière de promotion de relations exemptes de violence. Le recueil des données qualitatives est effectué deux fois par an et il comprend des discussions de focus groups et des entrevues détaillées avec les bénévoles communautaires, les dirigeants locaux, la police et les agents de santé.
Les constats issus de l’étude de référence et des discussions de focus groups de 2008 ont mis en évidence des niveaux élevés de violence et des normes profondément ancrées à effets néfastes pour les femmes. Près de la moitié des femmes actuellement mariées ou l’ayant été ont indiqué avoir subi des violences physiques ou sexuelles commises par leur partenaire et la moitié des hommes ont signalé qu’ils avaient eu des comportements autoritaires à l’égard de leur partenaire au cours de l’année écoulée.
On se reportera à la section SASA! du site web de Raising Voices pour de plus amples informations sur le programme et sur le processus d’évaluation.
Exemples d’outils de suivi et évaluation :
Depuis quelques années, les chercheurs s’emploient à élaborer des méthodes rigoureuses afin de pouvoir démontrer l’efficacité de ces approches communautaires. Les outils suivants proviennent des programmes décrits ci-dessus.
SASA!
Phase de planification : SASA! propose deux outils qui aident les organisations à réfléchir au choix des stratégies.
>Le formulaire de la phase de planification donne un aperçu général des activités prévues pour cette phase et énonce les stratégies, les effets, les cercles d’influence/groupes spécifiques, la portée/exposition prévue, le cadre temporel et les personnes responsables correspondant aux activités.
>Le formulaire de planification des stratégies aide les responsables de chaque stratégie à examiner plus en détail leurs activités et à prévoir tous les aspects de la planification. Il porte sur les activités, les effets, les groupes spécifiques, le cadre temporel, le cadre spatial, les personnes responsables et les ressources nécessaires.
Phase de suivi : SASA! comprend toute une gamme d’outils de suivi pour aider les équipes à examiner les processus et les progrès, que peuvent utiliser les activistes, les parties prenantes et les ONG.
>Le formulaire de rapport d’activité est à remplir après chaque activité et permet d’en consigner les détails, notamment les participants, le nombre de participants, les succès, les difficultés et les mesures qui peuvent servir à planifier et à améliorer les activités de suivi.
>L’outil de suivi des effets de l’activité [link] facilite le suivi des progrès en vue de l’obtention des principaux effets de chaque phase. Le suivi est effectué en observant les activités et en les classant selon le degré de résistance ou d’acceptation des membres de la communauté. Il est conçu de manière souple pour pouvoir prendre en considération les diverses capacités des groupes utilisant la méthode SASA! et est facilement adaptable à des interventions analogues.
>Le rapport stratégique sommaire est un formulaire de synthèse des rapports d’activité qui peut être rempli à la fin de chaque trimestre ou de chaque phase, selon le cadre de suivi défini par l’organisation. Il donne un aperçu synoptique des activités menées au cours de la période considérée et sert ensuite à informer les rapports de fin de phase.
Phase d’évaluation : SASA! comprend deux types d’activités d’évaluation. Celles-ci sont à effectuer avant l’intervention puis de nouveau à l’achèvement de l’intervention.
>Les dialogues d’évaluation [link] sont une méthode qualitative par laquelle on recueille des informations auprès de membres sélectionnés de la communauté, comparable à la méthode des focus groups; un guide de facilitation des sessions contenant les questions a été élaboré.
>Les enquêtes d’évaluation rapide [link] sont des outils de recueil de données qui aident à comprendre et à évaluer les changements intervenus dans les connaissances, attitudes, aptitudes et comportements des membres de la communauté.
Les outils de SASA! font appel à une combinaison de méthodes quantitatives, telles qu’une enquête rapide pouvant être menée dans les communautés pour mesurer les changements d’attitude et de comportement, et de méthodes qualitatives, telles que la cartographie participative, la narration d’histoires, ainsi qu’à de nouvelles méthodes telles que celle dite du changement le plus significatif.
Échelle des hommes égalitaires [Gender-Equitable Men (GEM) scale] pour évaluer les normes et les comportements chez les jeunes hommes au Brésil et en Inde
Peu d’interventions visant à promouvoir l’adoption de normes et de comportements égalitaires de la part des jeunes hommes ont été systématiquement mises en œuvre ou évaluées, et l’on sait relativement peu de choses sur les façons optimales de mesurer les changements intervenus dans les normes relatives au genre, à la violence et leurs effets sur les comportements de protection et les comportements à risque concernant le VIH/les IST.
Pour combler ces lacunes, le Programme Horizons et l’Instituto Promundo ont examiné, par le biais de leur Programme H l’efficacité des interventions conçu pour améliorer les attitudes des jeunes hommes en rapport avec les normes d’égalité des sexe, notamment concernant la violence sexiste, et pour réduire les risques de propagation du VIH/des IST.
Évaluation GEM au Brésil : Menée à Rio de Janeiro en 2001, cette étude a comparé l’impact de diverses combinaisons d’activités mises en œuvre dans trois communautés à faible revenu distinctes mais relativement homogènes. Une intervention consistait en des sessions interactives d’éducation en groupe pour de jeunes hommes dirigées par des hommes adultes. L’autre était une campagne à l’échelle des communautés pour encourager à l’usage du préservatif où était utilisés des messages sur l’égalité des sexes renforçant les messages promus lors des sessions d’éducation de groupe. Un groupe de jeunes hommes de 14 à 25 ans a été suivi dans chaque communauté.
Pour évaluer l’impact de l’intervention, les chercheurs du programme Horizons ont élaboré et validé l’Échelle des hommes égalitaires [Gender-Equitable Men (GEM) Scale] en faisant usage d’un échantillon représentatif de ménages. L’échelle GEM, qui mesure les attitudes sur les normes de genre, porte sur cinq domaines principaux : 1) la violence, 2) la sexualité et les relations sexuelles, 3) la santé génésique et la prévention des maladies, 4) les travaux domestiques et le soin des enfants, et 5) l’homophobie et les relations avec les autres hommes. Elle comprend au total 24 points, dont 17 constituent la sous-échelle des normes inégalitaires, réunissant des normes considérées comme plus « traditionnelles », et 7 la sous-échelle égalitaire. Les réponses ont été classées et notées comme « moins égalitaires », « modérément égalitaires » et « plus égalitaires », puis rassemblées pour calculer un score global.
Les changements d’attitudes dans le temps ont également été analysés pour établir leurs corrélations avec d’autres effets. Une variable a été créée pour refléter l’évolution des scores GEM des répondants. Cette variable a une valeur positive si le score d’un répondant a augmenté après l’intervention, une valeur nulle si le score n’a pas changé et une valeur négative si le score a diminué.
Voir le sommaire de l’évaluation disponible en anglais.
Évaluation GEM en Inde : En Inde, le Programme Horizons, CORO for Literacy, MAMTA et l’Instituto Promundo ont élaboré et mis en œuvre à titre pilote une initiative de modification des comportements, Yaari-Dosti, fondée sur le Programme H du Brésil. L’équipe a effectué des recherches pour examiner l’efficacité des interventions visant à améliorer les attitudes des jeunes hommes concernant les rôles attribués aux deux sexes et les relations sexuelles, et à réduire les comportements à risque d’infection par le VIH et la violence entre partenaires. Dans les zones urbaines de Mumbai, il a été procédé à une étude de l’impact de différentes combinaisons d’activités sur l’appui accordé par les jeunes hommes aux normes inégalitaires pour les femmes, aux comportements à risque d’infection par le VIH/les IST, et à la violence entre partenaires.
Les attitudes des jeunes hommes envers les normes relatives à l’égalité des sexes ont été évaluées au moyen d’une version de l’échelle des hommes égalitaires (GEM) adaptée au contexte indien par l’addition de questions spécifiques telles que « Un homme n’est heureux dans le mariage que si sa femme apporte une dot substantielle », et « Une femme ne devrait pas avoir besoin de demander la permission de son mari pour aller voir sa famille ».
Voir le sommaire de l’évaluation disponible en anglais.
Voir l’échelle GEM utilisée en Inde.
International Men and Gender Equality Survey (IMAGES)
L’Instituto Promundo et l’International Center on Research and Women ont élaboré l’International Men and Gender Equality Survey (IMAGES) [Enquête internationale sur les hommes et l’égalité des sexes] aux fins de mieux comprendre les comportements et les attitudes des hommes et les changements de ces comportements et attitudes. Le but ultime de l’enquête est d’informer, d’encourager et de suivre la formulation de politiques promouvant l’égalité des sexes en associant les hommes et les femmes aux activités de formulation de ces politiques.
IMAGES est l’une des enquêtes les plus complètes élaborées sur le sujet et les concepteurs se sont attachés à y intégrer les instruments les plus récents sur le genre, la qualité de vie, les antécédents de violence durant l’enfance, les indicateurs de santé, la violence sexiste, la dynamique familiale en matière de genre et la paternité. Dans certains pays, IMAGES sert d’instrument de détermination de la situation de référence pour évaluer les attitudes et les comportements masculins et féminins sur ces points clés avant de mettre en œuvre des politiques et des initiatives d’une importance majeure.
Les objectifs spécifiques de l’enquête sont les suivants :
>Évaluer les attitudes et les comportements actuels des hommes relatifs à une large gamme de questions liées à l’égalité des sexes, concernant notamment la paternité et l’apport de soins (temps passé au soin des enfants et autres personnes du ménage), l’emploi de la violence (sexuelle, physique et psychologique) dans les relations intimes et sexuelles), l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, l’emploi des services de santé, la négociation/ communication avec le partenaire concernant, entre autres, la taille de la famille et les rapports sexuels;
>Comparer les résultats avec les attitudes et les comportements des femmes sur les mêmes questions;
>Évaluer les connaissances et les attitudes des hommes concernant les politiques qui visent à promouvoir l’égalité des sexes (tels, notamment, que les quotas féminins pour l’emploi et la participation à la politique, l’autonomisation économique des femmes, l’établissement de la paternité et la violence sexiste), et examiner dans la mesure du possible les idées des hommes sur les politiques et les amendements à apporter aux politiques dont ils pensent qu’ils les aideraient à s’impliquer davantage dans les efforts visant à l’égalité des sexes; et
>Explorer les facteurs pouvant expliquer les variations des comportements des hommes dans leur vie familiale et leurs relations intimes et sexuelles, notamment l’expérience de la violence dans l’enfance, les normes de genre dans la famille où ils ont grandi, le stress, la migration et le chômage.
L’enquête IMAGES pour les hommes est disponible en anglais et en portugais. [link]
L’enquête IMAGES pour les femmes est disponible en anglais et en portugais.
Ressources supplémentaires pour les évaluations :
Measures for the Assessment of Dimensions of Violence against Women: A Compendium [Mesures pour l’évaluation des dimensions de la violence à l’égard des femmes] (Flood, 2008). Disponible en anglais.
Somos Diferentes, Somos Iguales, [Nous sommes différents, nous sommes égaux] Sexto Sentido (Puntos de Encuentro). Le rapport d’évaluation est disponible en anglais et en espagnol.
Soul City 4 Evaluation Media Campaign Monitoring and Evaluation Materials. [Matériels de suivi et évaluation de la campagne médias de Soul City 4]. Disponible en anglais.
SASA! Tips Booklet - Strengthening Your Activism: Skills for Preventing Violence against Women and HIV Infection [Brochure de conseils SASA! – Pour renforcer votre activisme : aptitudes pour la prévention de la violence à l’égard des femmes et de l’infection par le VIH] (Raising Voices, 2009). Disponible en anglais.
Good Schools Toolkit [Dossier pratique des bons établissements scolaires] (Raising Voices, 2009). Disponible en anglais.
Incorporating Evaluation into Media Campaign Design [Intégration de l’évaluation dans la conception des campagnes médias] (Institute for Health and Development Communication, Afrique du Sud). Disponible en anglais.
Lessons in Evaluating Communications Campaigns: Five Case Studies [Leçons pour l’évaluation des campagnes de communications : cinq études de cas] (Communications Consortium Media Center/ Harvard Family Research Project, 2003). Disponible en anglais.