En règle générale, les programmes visant à assurer la sécurité locale considèrent deux aspects de la question : l’aspect objectif, ou la victimisation, et l’aspect subjectif, qui est le sentiment de danger ou la perception du danger, qui s‘exprime par la peur ou l’angoisse. Les programmes devront toutefois traiter la peur et l’angoisse comme des aspects objectifs car ces sentiments sont bien réels. De surcroît, lorsque les femmes et les filles ne sont pas protégées de la violence dans les espaces publics ou privés, elles risquent de se sentir plus en danger et exclues dans leur ville. C’est pourquoi, même si la perception de l’insécurité n’est pas nécessairement directement liée à des faits objectifs, le résultat est parfois identique. Un incident violent vécu par une femme touche toutes les femmes dans le sens où elles deviennent conscientes de la possibilité de subir le même sort en raison de leur sexe; cette crainte est transmise et risque d’être inculquée comme faisant partie des rôles dévolus à la femme par la société. C’est pourquoi les programmes devront se pencher sur la question du sentiment réel et apparent du danger chez les femmes.
L’élaboration des programmes devra toujours se soucier de la sécurité réelle et du sentiment apparent de sécurité des femmes et des filles
Dernière modification: October 30, 2010