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Démarches de collecte participative de données

Dernière modification: January 06, 2020

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La démarche de recherche participative est essentielle à la recherche féministe, car elle permet aux femmes et aux filles de poser et de répondre de manière active à des questions sur leur propre quotidien, et sur les problématiques qu’elles rencontrent. Ce genre d’approche se révèle indispensable dans les situations de conflit et d’après-conflit. La démarche participative repose sur l’implication des bénéficiaires dans la conception et la mise en œuvre de l’étude, ainsi que dans l'interprétation et l’application des conclusions ; sur un processus de co-apprentissage ; sur l’élaboration de systèmes et le renforcement des capacités locales ; et sur la création d'un processus d’émancipation à même de valider le vécu, les idées et les opinions des participantes. Cette démarche permet aux chercheur-euses d’établir un dialogue avec les femmes et les filles victimes d'un conflit ; dialogue dans lequel ce sont elles qui décident des émotions qu’elles souhaitent approfondir, de ce dont elles veulent parler et de ce qui les y pousse. Les participantes pilotent le processus de conceptualisation de solutions potentielles, afin de limiter le risque qu’elles subissent des violences dans leur quotidien.

 

Une démarche participative s’appuie également sur des techniques de collecte participative de données.  Ces méthodes peuvent aider à surmonter les obstacles culturels qui séparent les chercheur-euses et les personnes interrogées, et permettent d’exprimer de manière très parlante le vécu et les sentiments des personnes interrogées. Parmi les méthodes participatives courantes dans le domaine des VEFF et des études dans les situations de conflit et d’après-conflit, citons : énumération et hiérarchisation libres ; récits incomplets et diagrammes de Venn ; chronologies communautaires ; cartes du corps ; cartographies sociales et communautaires ; et association photo-voix. Pour en savoir plus sur ces méthodes, voir le chapitre 9 des travaux d’Ellsberg et Heise (2005) ou le chapitre 10 de la publication du GWI : Recherche, suivi et évaluation des violences sexistes auprès des réfugié·es et des populations victimes de conflits : un manuel et une boîte à outils à destination des chercheur-euses et des travailleur-euses humanitaires (2018).