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Dans quelle mesure ces informations vont-elles contribuer à améliorer le quotidien des femmes et des filles ?

Dernière modification: December 20, 2019

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Avant de vous lancer dans les activités de collecte des données, demandez-vous en quoi ces informations contribueront à améliorer le quotidien des femmes et des filles. Les populations très vulnérables (comme les réfugié-es et les déplacé-es internes) sont souvent sollicitées pour participer à des activités de collecte de données (évaluations, enquêtes, entretiens, groupes de discussion, etc.). Étant donné le manque d’informations sur ces populations et la grande rareté des études d'impact de programme, de nouveaux projets de recherche et de S&E peuvent effectivement s’avérer utiles, mais ils doivent être mûrement réfléchis. Demandez-vous si vous avez réellement besoin de ces informations (pour assurer la poursuite du financement du programme, demander plus de fonds, accroître la portée du programme, etc.), ou s’il s’agit plus de curiosité (auquel cas vous devriez peut-être reconsidérer la chose). Les bénéfices tirés de la collecte de ces informations dépassent-ils les risques qu’elle pourrait entraîner?

 

 

Encadré 4 : Exemple : Étude de cas pour la formulation d'un objectif de recherche.

Pour élaborer un objectif de recherche pertinent à partir de vos idées, demandez-vous :

  • Si vous connaissez bien le sujet et la documentation y afférente ?
  • Quelles sont les questions de recherche importantes dans ce domaine ?
  • Quels thèmes sont à approfondir ?
  • Si votre étude pourrait combler une lacune ? Si vos recherches permettraient de mieux comprendre la situation ?
  • Si de nombreuses recherches n’ont pas déjà été menées dans ce domaine ?
  • Si cette étude a déjà été réalisée ? Et si oui, s'il est possible de l’améliorer ?
  • Si le moment est bien choisi pour répondre à cette question ?

Vous êtes un-e chercheur-euse collaborant avec une ONG qui gère des centres pour femmes dans un camp de déplacé-es internes dans le Pays A. Le/la responsable des programmes de l’ONG vous a dit que les travailleur-euses sociaux-ales de l’ONG travaillant dans les centres pour femmes constatent de nombreux cas de femmes et de filles ayant subi un viol ou une autre forme de violence sexuelle lorsqu’elles ont été déplacées. Néanmoins, ces femmes signalent des cas s’étant produits plus de 72 heures auparavant (la période au-delà de laquelle elles ne peuvent plus recevoir de mesure de contraception d'urgence et de prophylaxie post-exposition). Les travailleur-euses sociaux-ales fournissent des services d’assistance psychosociale et de formation aux activités productives aux survivantes des violences, au centre pour femmes du camp.

Après examen de la littérature, afin de déterminer ce que l’on sait déjà du sujet, et après avoir consulté l’équipe du programme sur le terrain, il ressort que certains objectifs de recherche pourraient être :

 

  • Comprendre les obstacles auxquels les femmes (y compris celles aux identités complexes : race, appartenance ethnique, handicap, âge) sont confrontées dans l’accès aux services d’assistance aux victimes de violences sexuelles sous 72 heures, afin d’améliorer les délais de signalement
  • Comprendre quelles autres formes de violences sexistes sont répandues dans la population et ne sont pas signalées
  • Connaître la qualité des services de réponse aux violences sexistes fournis
  • Comprendre l’impact de l’assistance psychosociale et des programmes de subsistance sur le bien-être des survivantes
  • Comprendre en quoi la participation aux programmes d’accompagnement des survivantes de violences sexistes entraîne la stigmatisation des survivantes
  • Comprendre comment les programmes d’accompagnement des survivantes de violences sexistes pourraient être mis en œuvre au sein des populations d’accueil

 

Voici quelques exemples de questions de recherche découlant des objectifs ci-dessus :

  • À quels obstacles sont confrontées les femmes dans le camp lorsqu’elles tentent d’accéder aux services d’aide aux victimes de violences sexistes ?
  • En quoi ces obstacles sont-ils différents en fonction du type de violence subi ?
  • En quoi ces obstacles sont-ils différents en fonction de l’identité de la femme ou de la fille ?
  • Le bien-être psychosocial des participantes à un programme d’accompagnement psychosocial et de subsistance a-t-il évolué, et si oui comment ?
  • La participation à un programme de subsistance influence-t-elle la prévalence des violences conjugales dans un foyer ?