- La réalisation d’évaluations préliminaires est la première étape de la conception d’un programme d’amélioration des moyens de subsistance. Toutes ces évaluations doivent étudier l’environnement à l’aide de diverses techniques, présentées ci-dessous.
Type d’évaluation |
Principaux objectifs |
Exemples d’outils |
Évaluation participative des besoins
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Lors de la réalisation d’une évaluation, il est préférable d’adapter des instruments et des questions existants et validés. Pour des exemples d’outils existants, voir :
Développer les moyens d’existence Manuel de terrain pour les praticiens dans les contextes humanitaires Commission des femmes pour les réfugiés, 2009a. pp. 297-320.
Preventing Gender-Based Violence, Building Livelihoods: Guidance and Tools for Improved Programming Krause-Vilmar, J. 2011. New York, Commission des femmes pour les réfugiés. Pp. 13-24.
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Analyse du conflit |
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Exercices de cartographie de la sécurité |
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Exemple : Un organisme d’aide humanitaire présent dans le camp de Aw Barre en Éthiopie a conçu son intervention de développement des moyens de subsistance après avoir constaté que des femmes empruntaient des articles tels que du sucre, des cigarettes et des tomates à des membres de la communauté locale pour les revendre à l’intérieur du camp. Les réfugiées qui n’ont pas tiré un profit suffisant de leurs ventes pour rembourser la valeur financière des articles « empruntés » étaient la cible d’actes d’intimidation, de harcèlement et d’extorsion de fonds. Les relations entre les populations du camp et de la région d’accueil se détériorant au fil du temps, il est devenu de plus en plus difficile aux réfugiés d’emprunter des articles à des membres de la communauté vivant hors du camp de réfugiés. L’organisme d’aide humanitaire a réagi par la mise sur pied d’une intervention visant à soutenir de manière plus sûre et plus rentable l’économie naissante du camp de réfugiés. Les praticiens ont créé 20 petits groupes de femmes et leur ont donné un capital de départ suffisant pour acheter des légumes ou de la viande à Jijiga, le marché régional le plus proche qui offrait des denrées à des prix raisonnables. Afin de réduire au minimum les frais de transport, une personne de chaque groupe était chargée de l’ensemble des achats de son groupe. Les légumes et la viande achetés à Jijiga étaient ensuite revendus à l’intérieur du camp, sur un petit marché. Après avoir participé à cette opération pendant deux mois, certains groupes déclaraient déjà avoir réalisé des bénéfices. Une participante interrogée racontait qu’il lui était possible de revendre un mouton ou une chèvre par jour, surtout pendant le ramadan. D’après l’organisme d’aide humanitaire à l’origine de cette intervention, le statut nutritionnel des ménages préoccupait beaucoup de nombreux réfugiés qui ne pouvaient pas acheter de vivres au marché. C’est pourquoi cet organisme instaura en parallèle un programme de culture potagère pour 188 femmes, dont quelques femmes de la communauté locale. L’inclusion de femmes de la communauté locale était importante pour apaiser quelque peu la tension entre les réfugiés et les membres de la communauté locale. L’organisme humanitaire a fourni aux femmes les outils, la formation et les semences nécessaires pour créer des potagers sur de petites parcelles de terrain situées derrière leurs maisons. L’objectif de cette opération était d’améliorer le statut nutritionnel des ménages, mais il était également prévu que certaines participantes arrivent à vendre ou à troquer une partie de leur production.
Source : Extrait de la Commission des femmes pour les réfugiés (WRC), 2009b, « Working Women at Risk: the Links Between Making a Living and Sexual Violence for Refugees in Ethiopia ». New York, WRC, p. 9.