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Dernière modification: December 24, 2013

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  • Au vu des graves difficultés économiques souvent provoquées par un conflit et un déplacement, de nombreuses femmes et adolescentes ont peu de possibilités de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Par exemple, il est souvent interdit par la loi aux réfugiées qui vivent dans un camp de travailler hors de ce camp, et parfois même à l’intérieur du camp (Chynoweth & Patrick, 2007).  Leur vulnérabilité économique accroît le risque qu’elles soient exploitées sexuellement par des travailleurs humanitaires, leur famille ou des membres de leur communauté. En l’absence d’un emploi formel, la plupart trouvent du travail dans le secteur économique non structuré, qui va du ramassage et de la vente de bois à brûler à la vente de petites marchandises dans des zones peu sûres, ce qui peut également accroître le risque de les voir subir des violences sexuelles et physiques ou être victimes d’exploitation sexuelle. Certaines femmes risquent de se tourner vers la prostitution pour obtenir de l’argent ou des marchandises. Les familles peuvent se sentir obligées de marier leurs filles à un très jeune âge pour gagner de l’argent ou pour assurer le bien-être économique des filles (Chynoweth & Patrick, 2007).
  • Les programmes relatifs aux modes de subsistance qui comprennent des mécanismes de protection intégrés visant à surveiller et à atténuer les facteurs de risques potentiels peuvent contribuer à diminuer l’exposition des participantes à la violence et à l’exploitation, tout en leur offrant la possibilité d’acquérir des compétences et un capital financier et social qui contribueront à leur autonomisation. Ces programmes :
    • donnent aux femmes des alternatives sûres pour gagner des revenus ;
    • encouragent la création d’espaces communautaires où les femmes peuvent tisser des liens et renforcer leur estime de soi et leur autosuffisance ;
    • favorisent l’indépendance des femmes, ce qui peut améliorer leur capacité à quitter une situation dans laquelle elles sont victimes d’exploitation ou de mauvais traitements ;
    • créent un lieu d’échange où discuter de manière positive de la violence, des normes sociales axées sur le genre et du déséquilibre du pouvoir en famille et au sein de la communauté (Chynoweth & Patrick, 2007).
  • Les programmes économiques se présentent sous diverses formes, des simples activités à domicile génératrices de revenus aux programmes de microfinancement comprenant toute une gamme de produits et services financiers. Les programmes de microfinancement donnent aux femmes l’occasion de créer des microentreprises grâce à des crédits, et peuvent comporter une composante acquisition de compétences ou formation commerciale ainsi qu’une composante épargne. Les programmes de microfinancement peuvent aussi bien être proposés par des banques formelles que par des associations villageoises informelles d’épargne et de crédit (VSLA). Les VSLA sont des groupes de femmes qui contribuent à un fonds commun servant ensuite à prêter de petits montants à ses membres afin de leur permettre de créer leur entreprise.
  • Malgré l’absence d’évaluation de ces programmes, la croissance des programmes de développement des moyens de subsistance dans les régions touchées par des conflits au cours des dernières années a permis de tirer des enseignements au sujet des principes et des approches de la programmation sécuritaire, surtout axée sur les femmes et les filles déplacées.