- Les survivantes des VFFF ont de multiples besoins et une bonne coordination entre les prestataires de services devrait permettre à ceux-ci d’y répondre. Le but des systèmes d’aiguillage relatifs aux VFFF est d’assurer un accès en temps opportun à des services de qualité et pas d’augmenter le nombre de cas traités. quel que soit le nombre de cas signalés ou de personnes demandant des services, les acteurs de la lutte contre les VFFF devraient établir des systèmes d’aiguillage fonctionnels. La mise en place de systèmes d’aiguillage revêt une importance primordiale lors des situations d’urgence et en période de crise où les services ne sont pas encore disponibles ou ne commencent qu’à l’être, car ces systèmes aident les survivantes à se procurer les divers services nécessaires pour répondre à leurs multiples besoins (IRC, 2012).
- En outre, il est très important que la survivante dispose de divers points d’accès aux traitements, selon ses souhaits/besoins. On s’abstiendra donc, lors de l’établissement d’un système d’aiguillage d’imposer un point de contact initial obligatoire par lequel le processus de prise en charge doit commencer. Tous les prestataires de services doivent connaître l’existence du système et être capables d’activer le mécanisme d’orientation, qu’ils soient ou non le point de contact initial des survivantes.
- Le Guide des POP donne un exemple de système d’aiguillage complet; il est indispensable, lors de la formulation des POP, de songer aux modalités à appliquer pour que l’orientation des survivantes se fasse dans de bonnes conditions de sécurité, de confidentialité et de respect des principes éthiques. Les informations ci-dessous, résumées des matériels de formation de l’Initiative de réponse et de préparation aux urgences de l’IRC (http://www.gbvresponders.org), portent sur les éléments clés de l’élaboration d’un système d’aiguillage, tout particulièrement lors des premiers stades d’une situation d’urgence.
Système d’aiguillage – Principes directeurs
- Veiller à appliquer les principes directeurs relatifs aux VBG.
- Ne rien faire sans la permission de la survivante.
- Assurer en priorité la sûreté et la sécurité de la survivante.
- Limiter au strict minimum le nombre de personnes informées du cas.
- Fournir un espace sûr et confidentiel.
- Toute survivante de moins de 18 ans doit être accompagnée d’un dispensateur/d’une dispensatrice de soins de confiance.
- Personne ne doit, à aucun moment, essayer de convaincre la survivante de déclarer officiellement l’incident ou de l’y contraindre.
Extrait de International Rescue Committee, Why do we have referral systems? [Pourquoi avons-nous des systèmes d’aiguillage ?]