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Des principes aux bonnes pratiques

Dernière modification: July 03, 2013

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  • Tous les acteurs s’employant à prévenir la commission d’actes de violence à l’égard des femmes et travaillant avec des survivantes doivent impérativement appliquer les principes directeurs fondamentaux en tant que normes de leurs activités avec les survivantes et en leur nom. Dans les situations d’intervention humanitaire, ces acteurs comprennent les prestataires de services directs dans les domaines de la santé, des conseils psychosociaux, de la loi et de la justice, et de la sécurité, ainsi que de nombreuses autres personnes, notamment des fonctionnaires gouvernementaux, des membres d’ONG et d’organismes des Nations Unies et des fonctionnaires des administrations locales.
  • Le tableau ci-dessous donne quelques exemples des façons d’appliquer les principes directeurs lors des prestations de services en faveur des survivant(e)s.

Principe directeur

Actions clés

Exemples de bonnes pratiques dans les situations d’intervention humanitaire

Sécurité

 

Assurer la sécurité physique des survivant(e)s

 

  • Être conscient des problèmes de sécurité dans le contexte considéré (la violence sexuelle peut être utilisée systématiquement pour déstabiliser les populations et détruire les liens intrafamiliaux et communautaires, procéder à une purification ethnique ou même fournir des services sexuels aux combattants) et des meilleures façons d’y répondre, par exemple en procédant à des évaluations rapides.
  • Appliquer dès les premiers temps de la situation de crise des mesures d’urgence appropriées pour les femmes qui ont été violées et mettre à leur disposition aliments, eau et hébergement, ainsi que des services d’examen médical, de contraception d’urgence et de prévention et de traitement des infections transmises sexuellement, y inclus par le VIH, et des services de conseils psychosociaux.
  • Procéder à des évaluations en continu pour repérer les problèmes de sécurité sexospécifiques en rapport avec l’alimentation en eau et l’assainissement, la distribution de nourriture, l’hébergement, l’emplacement et la conception des sites d’accueil, etc.  
  • Tenir compte des besoins de la communauté et en particulier des idées émises par les femmes lors de la conception de programmes visant à prévenir et à combattre les VFFF; ne pas assumer qu’une pratique qui est bonne pour une communauté donnée l’est aussi dans tous les cas. Mener des activités de sensibilisation à la sûreté et à la sécurité auprès des femmes et des membres de la communauté, notamment dans les camps, effectuer des relevés cartographiques des sites dangereux et formuler les plans de sécurité.
  • Recruter le personnel selon des procédures qui découragent l’exploitation et les abus sexuels, et informer le personnel et les partenaires de leurs obligations. Élaborer et appliquer un Code de conduite pour les employés qui réprime les abus de pouvoirs consistant en l’octroi conditionnel de services et d’aide pour contraindre les bénéficiaires à consentir à des actes sexuels ou en échange de faveurs sexuelles. Veiller à ce que toutes les directives et les matériels de référence pertinents soient disponibles sur le terrain (dans les langues appropriées).

Confidentialité

 

 

Assurer le respect du droit à la vie privée et de la confidentialité

 

  • S’abstenir de communiquer à des tiers des informations quelles qu’elles soient sur une survivante sans le consentement éclairé de celle-ci, en particulier dans le cadre d’activités multisectorielles coordonnées. Le mécanisme de coordination des activités liées aux VFFF doit veiller à ce que des politiques de confidentialité appropriées soient en place pour les réunions et les travaux entre les organismes humanitaires, les communautés concernées (communautés d’accueil et réfugiés), les services sanitaires et sociaux, les forces de police et de sécurité et le système judiciaire (y inclus les entités de droit traditionnel ou coutumier et le système formel national).
  • Les acteurs humanitaires qui entrent en contact avec des survivantes des VFFF dans leur travail doivent immédiatement s’assurer que personne ne peut surprendre leur conversation.  Dans les contextes où les ressources sont limitées et où il n’y a pas de pièce séparée dans les locaux, il y aura lieu de prendre des mesures innovantes, par exemple se rendre dans une autre zone de l’établissement ou sur une terrasse extérieure avec la cliente.
  • Les acteurs humanitaires travaillant avec des jeunes, des adolescents ou des mineurs non accompagnés doivent s’assurer que des systèmes sont en place pour garantir le respect de leur vie privée. Si nécessaire, ils s’abstiendront de faire connaître aux membres de la famille de ces jeunes les raisons de la visite de ceux-ci.

Ne pas exiger la fourniture de rapports

  • Le bien-être des survivantes et l’apport des services dont elles ont besoin doivent être les premières priorités, avant le recueil de données ou autres objectifs secondaires.

Respect

 

Respecter en tous temps la dignité des survivant(e)s et leurs choix

 

  • S’abstenir de porter tout jugement, y inclus par l’attitude générale, sur la survivante et son comportement.
  • Rappeler aux survivantes qu’elles ne sont pas fautives et que l’on ne peut pas tolérer les actes abusifs (Carreta, 2008).
  • Mettre en place des services d’orientation et d’aiguillage pour apporter de l’aide aux survivantes à tous les niveaux d’intervention.

Veiller à ce que des prestataires de services du même sexe soient disponibles

  • S’assurer que les entrevues et examens médicaux et juridiques soient menés par des personnes du même sexe que la survivante/le survivant.
  • Veiller à ce que les survivant(e)s aient accès à des prestataires de soins médicaux du même sexe.
  • Dans toute la mesure du possible, employer des conseillers et des interprètes du même sexe que la survivante/le survivant.

 

Non-discrimination

 

Dispenser les services gratuitement

 

 

 

  • Examiner les budgets disponibles pour étendre les services, lorsqu’il est nécessaire, aux survivantes des VFFF.
  • Veiller à ce que les services et les initiatives de prévention soient gratuits (Schechtman, 2008; Claramunt and Cortes, 2003).
  • Établir des relations avec la communauté, notamment par l’entremise d’organisations communautaires ou non gouvernementales.  Trouver des moyens appropriés pour atteindre les membres les plus marginalisés des communautés pour leur faire connaître la disponibilité des services. (Jewkes, 2006).

Dispenser les services de manière équitable

  • Veiller à ce que chaque personne demandant des appuis se voit accorder des soins et une aide de la même qualité. 
  • Veiller à ce que les programmes soient adaptés à l’âge des survivantes et aux différents sous-groupes et qu’ils soient accessibles dans toute une gamme de circonstances, compte tenu notamment de la diversité des situations géographiques, culturelles et linguistiques.
    • Veiller à ce que toute une gamme d’options d’appui soit disponible pour tenir compte des besoins particuliers des femmes en butte à de multiples formes de discrimination (United Nations, 2006a).

 

Ressource complémentaire:

Pour de plus amples informations sur les Principes directeurs, voir la section appropriées des Éléments essentiels de la programmation sur le site Web du Centre virtuel de connaissances pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles, administré par ONU-Femmes.