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Les membres des populations autochtones du monde entier sont en butte à la discrimination, à la marginalisation et à la violence du fait de leur appartenance à ces populations. Ils connaissent également la pauvreté, une détérioration des structures sociales et des coutumes, et un manque d’accès aux ressources, à la terre, à l’éducation et aux soins de santé. L’héritage du colonialisme et la discrimination contribuent à maintenir en place des systèmes d’oppression qui marginalisent les peuples autochtones, et tout particulièrement les femmes autochtones, et les exposent à de plus grands risques de violence (Anaya, 2012).
Pour des renseignements sur les expériences des victimes autochtones de violences sexuelles dans le système de justice pénale, voir Indigenous Law Centre. 2010. “Sexual Violence and Indigenous Victims: Women, Children and the Criminal Justice System.” Research Brief No. 1.
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Les membres d’autres minorités ethniques de par le monde sont également défavorisés du fait de leur appartenance à des groupes nationaux, religieux, linguistique ou culturels et sont souvent plus exposés aux violences en temps de conflit (Minority Rights Group International, s.d.).
Pour des recherches et des rapports sur la violence à l’égard des minorités dans les situations de conflit, voir
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Les populations autochtones et les minorités ethniques et religieuses se trouvent prises dans les conflits armés en raison des efforts des belligérants visant à s’attribuer le pouvoir, à contrôler des territoires ou à définir l’identité du pays. La purification ethnique et l’exploitation délibérée des populations vulnérables, telles que les groupes autochtones, sont des stratégies de guerre employées dans le monde entier (Eade & Macleod, 2011).
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ONU-Femmes, l’UNICEF, l’UNFPA, l’OIT et le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général chargé de la question de la violence à l’encontre des enfants ont publié Breaking the Silence on Violence against Indigenous Girls, Adolescents and Young Women: A call to action based on an overview of existing evidence from Africa, Asia Pacific and Latin America [Rompre le silence sur la violence à l’égard des filles, des adolescentes et des jeunes femmes autochtones: appel à l’action fondé sur un aperçu général des faits établis en Afrique, dans la région Asie-Pacifique et en Amérique latine] (2013), disponible en anglais. L’étude, la première en son genre, analyse les données quantitatives et qualitatives existantes sur la prévalence et l’incidence des types de violence déjà documentés pour ces groupes en Afrique, dans la région Asie-Pacifique et en Amérique latine. Trois pays, un par région, ont été sélectionnés pour illustrer les conclusions. Pour l’Amérique latine, le Guatemala a été retenu pour que l’étude bénéficie de son expérience largement documentée en tant que pays en phase de post-conflit et en raison de ses réformes législatives et institutionnelles en cours visant à résoudre certains problèmes tels que le féminicide et la violence sexuelle à l’égard des femmes et des filles autochtones. Pour l’Afrique, c’est le Kenya qui a été choisi, vu la disponibilité de données sur la prévalence de la coupure/mutilation génitale féminine dans les communautés autochtones et le travail législatif prometteur dans ce domaine. Enfin, pour la région Asie-Pacifique, le choix s’est porté sur les Philippines en raison de l’implication des filles et des adolescentes dans les conflits armés dans la région à prédominance autochtone de Mindanao et des initiatives visant à remédier à cette situation.