L’autonomisation des femmes grâce au plaidoyer individuel consiste à répondre aux besoins et à la situation personnels d’une femme en l’informant de ses droits et en l’aidant à obtenir les ressources et services disponibles, tout en respectant son droit à l’auto-détermination et à la prise de décisions dans tous les domaines personnels. Un personnel qualifié qui assure un plaidoyer individuel dans les foyers d’hébergement contribue à autonomiser les femmes en combinant information, accompagnement et conseils (Kelly, 2008).
Les pratiques de plaidoyer individuel généralement appliquées par les foyers d’hébergement permettent aux femmes et aux filles d’avoir accès à des services en:
- communiquant et en coopérant, ou, le cas échéant, en contournant les responsables des services publics et autres personnes chargées de fournir et de prévoir des services pour les femmes.
- en passant des coups de fil avec la femme concernée.
- en participant aux visites rendues aux bureaux où les services sont organisés ou assurées.
- en jouant des jeux de rôle avec la femme ou fille concernées pour l’aider à solliciter un accès aux services.
- en contribuant à rétablir des relations avec des prestataires de services ou responsables de services afin d’améliorer sa capacité d’accéder aux services.
- en sollicitant l’accès aux services en son nom.
- en vérifiant avec la femme ou la fille concernée qu’elle donne suite aux orientations proposées et aux services prévus, et, dans la négative, en examinant les difficultés de mise en pratique et en l’aidant à les surmonter (Dozois, 2007).
Exemple: Normes minimales et aspirationnelles du Conseil de l’Europe - Activités de plaidoyer |
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Normes minimales |
Normes aspirationnelles |
Les représentants juridiques devraient avoir une connaissance suffisante des services disponibles et être capables de fournir une information, des conseils et des orientations sur ce qui suit:
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Les prestataires de services devraient s’efforcer de tenir à jour une liste de contacts qui comprend:
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Les représentants juridiques devraient pouvoir expliquer clairement:
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Les représentants juridiques devraient avoir une connaissance pratique des règles de procédures locales et des mesures de justice.
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Le financement des services de plaidoyer ne devrait pas être assuré de manière à compromettre leur indépendance. |
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Les représentants juridiques devraient recevoir au moins 40 heures de formation sur des sujets comme:
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Voir également Fourniture de formation du personnel |
Extraits de Kelly & Dubois. 2008. “Combating violence against women: Minimum standards for support services”. Conseil de l’Europe. Strasbourg. |
Les représentants des foyers d’hébergement peuvent jouer un rôle crucial en assurant une défense individuelle des femmes par le biais d’interventions communautaires coordonnées. Deux formes de défense individuelle sont fréquemment offertes par ces modèles:
- une défense assurée immédiatement après une intervention à domicile de la police en réponse à des incidents violents. Celle-ci consiste à:
- élaborer et mettre en oeuvre des protocoles prévoyant qu’un représentant juridique des femmes est contacté immédiatement après une intervention policière à domicile dans des situations de violence domestique. Celui-ci reçoit une information de base concernant l’incident, notamment le nom, l’adresse de l’agresseur et de la victime, les plaintes déposées, et la durée du temps de détention de l’agresseur.
- rencontrer la femme concernée à son domicile ou ailleurs (par. ex. hébergement d’urgence) si l’agresseur est arrêté. Le représentant juridique de service fournit à la femme toutes sortes d’information et de soutien qui peuvent comprendre, autre autres:
- une information sur la violence domestique et des modèles de pouvoir et de contrôle.
- un soutien pour explorer les émotions, élaborer un plan de sécurité et accéder aux ressources communautaires et institutionnelles.
- un soutien pour obtenir les fonds nécessaires (si disponibles) pour changer les verrous et installer des portes et des fenêtres de sécurité.
- un soutien et une information sur les ressources communautaires disponibles (c’-à-d. groupes de soutien et ressources professionnelles).
- les procédures judiciaires et les possibilités et le rôle de la femme par rapport à ces procédures, notamment les processus juridiques qui se dérouleront dans les jours suivants, ce qui doit se passer et quand.
- le défenseur aide la femme à examiner les possibilités qui lui sont offertes par la justice civile et à demander une ordonnance de protection civile dans les meilleurs délais, si tel est son souhait.
- informer la femme que ses désidératas seront examinées par la justice et les communiquer à un représentant juridique, qui les transmet aux représentants du tribunal, si la femme le souhaite et y consent (c’-à.d. agent de probation, personne chargée de faire des recommandations au tribunal en matière de conditions de remise en liberté).
- informer la femme de ses autres droits, qui peuvent inclure le droit de participer à toutes les audiences du tribunal et de bénéficier d’un service de transport et d’accompagnement au tribunal par son défenseur.
- Si l’agresseur n’est pas arrêté, le défenseur de service appelle la femme et convient de la rencontrer dans un lieu public sûr pour lui apporter ces services et soutiens.
Des exemples illustratifs de la participation des abris dans les réponses communautaires coordonnés à la violence domestique (États-Unis)
Projet d'intervention contre la violence domestique (Minnesota)
Le modèle de Duluth a été le premier modèle utilisé pour coordonner toutes les agences de la justice pénale dans un endroit à répondre aux cas de violence conjugale. Le modèle apporte la justice et organismes de services sociaux (c.-à-abris de la région et les groupes de la coalition des femmes) et les interventions ensemble dans un processus de création de réponses publiques spécifiques et organisée pour protéger les victimes de violence domestique contre les mauvais traitements en cours. Ce modèle a été évalué, développé et étendu à un nombre croissant de communautés dans le temps. Il est considéré comme une bonne pratique dans la coordination des réponses communautaires à la violence domestique, en particulier dans les moyennes et les petites communautés (OPS). Ce modèle a été adapté pour divers contextes, y compris les pays en développement. Lire l'étude de cas sur le modèle de Duluth.
Safe House Services On-Call (Michigan)
Le Domestic Violence Project offre des services aux victimes de violence conjugale et leurs enfants, y compris les abris d'urgence, des conseils non-résidentiels, des groupes de soutien, services à domicile, la prévention, le soutien social et d'urgence 24 heures sur appel par des équipes de défense disponibles dans les juridictions de l'application des lois et des salles d'urgence. services de sensibilisation sont prévues pour les femmes de trois façons: Sur appel plaidoyer dispensés à domicile ou de la communauté implication de la police immédiatement après un appel de violence conjugale. Plaidoyer pour les femmes qui sont arrêtées dans une situation de violence conjugale. L'assistance juridique pour aider les femmes à travers des procédures judiciaires (Thelen, 2000).
Violence Domestique équipes d'intervention d'urgence pour Zero Tolerance
Violence Domestique équipes d'intervention d'urgence pour Zero Tolerance (Santa Barbara, Californie). Ce programme de services d'hébergement pour les femmes travaille en collaboration avec le service de police et le département du shérif. les défenseurs du logement fournissent des conseils et des services de suivi de plaidoyer pour les femmes dans les situations de violence conjugale. Les partenaires du programme travaillent en collaboration pour promouvoir l'éducation et la sensibilisation dans la communauté et par les institutions et le gouvernement.