Techniques

Dernière modification: September 14, 2012

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Cette section porte essentiellement sur la fourniture de conseils de soutien. Elle repose sur le travail accompli avec des victimes de la violence familiale, même si elle contient des éléments s’adressant à d’autres formes de violence (Grealy. C., et al., 2008).

Bien que les méthodes puissent varier, le conseil de soutien consiste à:

  • valider les expériences d’une femme et l’aider à reconnaître ses points forts et ses capacités de survie.
  • faire valoir ses besoins, lui permettant d’avoir accès aux ressources, à la   protection et aux services.
  • aider les femmes à comprendre les dynamiques de la violence sexiste (par ex. dynamiques relationnelles et du pouvoir) et la réalité de leurs droits (Iowa Coalition Against Domestic Violence, 2010).

Les personnels des services d’hébergement doivent souscrire aux lignes directrices et aux techniques en matière de conseils qui reposent sur:           

  • une attention et un besoin de comprendre, par le biais de techniques d’écoute active qui communiquent leur compréhension en regardant et en écoutant attentivement les femmes, en clarifiant leurs sentiments et en leur répondant verbalement.
  • l’acceptation et le respect pour les opinions et sentiments des femmes. Cela consiste à adopter une attitude sans jugement, par des actions physiques appropriées d’un point de vue culturel (par ex. hocher la tête, garder une expression faciale neutre), des réponses verbales (par ex. répéter ce qu’a dit la femme), l’encourager à exprimer ses sentiments) ou par d’autres moyens (par ex. écouter attentivement, lui permettre de prendre son temps). (Office for the Victims of Crime, 2007).
  • l’autonomisation de la victime, qui consiste à encourager son estime de soi, ses choix et son aptitude à en décider elle-même, à faciliter l’accès aux opportunités et aux ressources, le pouvoir de contrôler sa propre vie, au sein du foyer et en dehors, et sa capacité d’influencer l’évolution des changements sociaux (notamment l’établissement d’un ordre social et économique plus juste)  (Réseau d’information en matière de population de l’ONU). 
  • la compréhension, qui suppose que l’on prête attention aux parties verbales (ce qui est dit ou déclaré) et non-verbales de la communication (comment les choses sont dites et autres comportements).

Être conscient, implique une attention à ...

> Choix de mots peuvent donner des indices sur les valeurs et les sentiments de la femme.

> Silences peuvent indiquer que la femme pense, mal à l'aise avec la situation ou ce qui a été dit, ou trop bouleversé pour parler.

> Les expressions faciales peuvent suggérer ce qui est ressenti ou les différences entre les mots énoncés et ce qui est ressenti.

> Contact avec les yeux peut indiquer comment la femme est à l'aise avec un sujet ou la personne dont ils parlent.

> La position du corps et les gestes peuvent indiquer des sentiments, la valeur ou le niveau de confort.

  • la formulation d’observations, liées à l’information que révèle la femme ou les sentiments qu’elle exprime.
  • la clarification et la récapitulation, qui consistent à demander à une femme ce qu’elle a voulu dire en utilisant telle phrase ou tel terme, pour s’assurer que le conseiller a bien compris le message. Cela empêche de faire des hypothèses qui peuvent aboutir à une interprétation erronée de l’information et des centres d’intérêt de la femme.
  • l’acceptation de réactions, en écoutant ce que la femme a à dire de manière ouverte.  
  • l’absence de rôles, en ayant des rapports d’égal à égal avec la femme et en évitant d’utiliser des titres et des descriptions fondés sur des rapports de force qui attribuent au conseiller le rôle d’”expert” ou de “juge”. 
  • l’exploration et le soutien de la mobilisation des ressources (par ex. services d’orientation) en cas de besoin.
  • l’utilisation des silences, en reconnaissant quand il est préférable de ne rien dire et de laisser à la femme le temps de rassembler ses idées, de réfléchir à ce qui a été dit, de pleurer, de respirer profondément, etc.
  • l’utilisation d’un langage commun, en adaptant le langage utilisé au cours de la session pour refléter l’âge, l’éducation, l’histoire, et le style personnel de la femme pour la mettre à l’aise.
  • l’empathie, qui consiste à voir le monde à partir du cadre de référence de la femme et à communiquer et clarifier ses préoccupations de ce point de vue. Cela implique:
    • d’écouter ce que dit la personne et comment elle le dit.
    • de réfléchir à ce qui a été entendu.
    • d’observer comment elle se sent.
    • d’essayer de comprendre pourquoi un tel fait, problème ou récit sont importants.
    • de répondre à ce qui a été dit en utilisant des phrases courtes qui reflètent la compréhension d’un sentiment ou d’une situation correspondants (par ex. “Je comprends”, “Cela doit vous être difficile”).    
  • la réaffirmation du soutien,  avec des message d’encouragement.   
    • renforcer positivement les efforts de la femme (par ex. “C’est bien”, “Félicitations”).         
    • chercher à repérer les besoins et préoccupations des femmes (par ex. “Que souhaiteriez-vous qu’il arrive?”)
    • rassurer la femme ou la fille que le changement est possible.
    • rechercher des occasions lui permettant de mettre en valeur ses points forts, ses accomplissements et ses efforts (Iowa Coalition Against Domestic Violence, 2010).