L’un des principaux outils pour mesurer la probabilité de létalité/de meurtre aux mains d’un partenaire intime ou de quasi-létalité est l’évaluation du danger qui a été évaluée dans le cadre de recherches officielles et adaptée pour fournir des indicateurs relatifs au niveau spécifique de danger encouru par une femme sur un continuum, allant du risque faible au risque extrême. L’outil comprend deux éléments essentiels:
- Un calendrier pour aider les femmes à relever des incidents précis de violence, leur permettant de se souvenir et de prendre conscience de l’ampleur et des types de violences vécues au cours de l’année civile précédente, et de leur lien avec des événements familiaux ou communautaires (par ex. anniversaires, congés, manifestations sportives, autre)
- Une liste de vérification de 20 questions relatives à des facteurs de risque de létalité auxquelles il faut répondre par “oui” ou par “non”, et qui portent sur:
- l’usage précédent de la violence physique par l’agresseur contre la femme.
- le manque d’emploi de l’agresseur.
- la disponibilité d’une arme à feu.
- la présence dans le foyer d’un enfant né d’une relation précédente de la mère.
- la séparation des femmes du partenaire violent après une période de vie commune. Cela pose un grave danger lorsque l’auteur de violence est très autoritaire.
- autres caractéristiques d’une relation violente, telles que harcèlement, étranglement, rapports sexuels forcés, violence pendant la grossesse, tendance à l’aggravation et à la multiplication des actes physiques violents, tendance suicidaire de l’auteur de violence, perceptions du danger de la part de la victime, et violence envers les enfants.
Source: Arizona Coalition Against Domestic Violence, 2004.
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- Outre des facteurs de risque, l’outil comprend des facteurs de protection contre le fémicide, comme des détentions antérieures pour violence domestique, et des femmes qui n’ont jamais vécu avec l’auteur de violence.
L’évaluation peut être menée à son terme par la femme seule, ou dans le cadre d’un entretien ou d’une séance de conseils avec l’aide du personnel. Toute l’information nécessaire à l’évaluation provient de la victime, ce qui rend cet outil adapté au contexte des centres d’hébergement.