Des défenseurs indépendants des droits des femmes et des groupes indépendants de survivantes peuvent exprimer les préoccupations et besoins des femmes et des fillettes plus ouvertement que des groupes affiliés à d’autres institutions (publiques, religieuses, municipales). Ainsi, dans les contextes où les cadres juridiques et politiques ne protègent pas les droits des femmes, les survivantes de la violence et les défenseurs des droits des femmes peuvent se prononcer plus librement sur les engagements internationaux en matière de droits humains des femmes que des autorités ou des représentants de l’État en question.
Dans bien des cas, les survivantes de la violence font plus confiance aux organisations de femmes qu’aux prestataires de services des secteurs de la santé, de la justice et du développement social et de la sécurité, étant donné l’importance des services d’hébergement fournis par un personnel féminin indépendant ou des bénévoles qualifiées.
Les survivantes de la violence et les défenseurs des droits des femmes sont les meilleurs surveillants et évaluateurs des réponses systémiques à la violence sexiste. Les défenseurs des droits des femmes sont également bien placés pour plaider pour les besoins des survivantes auprès des responsables politiques et dans le cadre des systèmes qui n’assurent pas la sécurité des femmes ou ne leur permettent pas de s’en charger elles-mêmes (Campagne Allons de l’Avant Ontario et Ontario Association of Interval and Transition Houses, 2011).