Le suivi de la campagne peut se situer à différents niveaux : a) activités mises en œuvre (« processus »), b) efficacité des activités (« performance »), c) effets, d) impact.
Niveau |
Objet/questions clés |
Processus |
Les activités ont-elles lieu à la fréquence prévue, au niveau d’intensité prévu, au moment approprié et conformément aux instructions pour atteindre le public visé ? |
Performance |
Concentration sur la qualité, la quantité et la diffusion des extrants de communication : par exemple, a-t-on imprimé le nombre d’affiches prévu et les a-t-on distribuées aux endroits appropriés ? Tous les membres de l’équipe de gestion et de communication s’acquittent-ils de leurs fonctions comme prévu ? La qualité et le volume des extrants, affiches, feuilletons ou événements communautaires, se situent-ils au niveau escompté et souhaité ? De quelle manière les prestations de l’équipe de gestion répondent-elles aux attentes et aux exigences du plan de travail ? |
Effets |
Concentration sur les effets auxquels contribuent les activités de la campagne. Par exemple, si le but de la campagne est de renforcer la sensibilisation au sein d’un groupe spécifique d’adolescentes concernant les violences sexuelles et d’encourager le recours aux services d’appui, on suivra les signes de changement chez ces adolescentes. Quels sont les signes qui indiquent qu’elles sont plus sensibilisées ? Le nombre d’appels à la ligne de secours a-t-il augmenté ? Le nombre de lycéennes ayant demandé de l’aide à un conseiller/une conseillère scolaire a-t-il augmenté ? Si oui, qui a demandé de l’aide, quand et d’où ? Les effets non prévus, différents de ceux qui ont été identifiés lors de la planification de la campagne sont importants. Y a-t-il eu des changements de sensibilisation chez d’autres acteurs sociaux, parents, enseignants, forces de police, assistantes sociales, adolescents de sexe masculin ? On tiendra compte ici aussi des effets négatifs, tels qu’une réduction du nombre d’appels à la ligne de secours. |
Impact |
La stratégie de la campagne a-t-elle été utile et a-t-elle favorisé l’obtention de progrès dans la réalisation de l’objectif ? Quelle différence la campagne a-t-elle fait par rapport au problème visé ? À quels changements durables la campagne a-t-elle contribué ? |
Suivi de l’emploi des ressources: Outre l’efficacité (« faisons-nous ce qu’il y a à faire ? »), il faut aussi suivre l’efficience (« faisons-nous les choses comme il faut les faire ? ») afin d’assurer un emploi optimal des ressources de la campagne, notamment du temps du personnel et des bénévoles et de l’infrastructure de la campagne (structures de gestion, outils de communication, etc.). Certaines campagnes connaissent des difficultés du fait qu’en dépit d’une stratégie et de buts biens définis, elles manquent d’efficience dans l’emploi qu’elles font de leurs ressources pour mettre en œuvre leur stratégie de manière judicieuse. Ceci se répercute sur la qualité des effets obtenus et, à terme, se traduit par l’incapacité de réaliser les objectifs fixés. Il faut également tenir compte de la responsabilité redditionnelle envers les membres de la campagne et les bailleurs de fonds. Le chapitre Finances et mobilisation de fonds présente les principales questions relatives à la budgétisation et à la responsabilité financière.
Suivi des facteurs extérieurs : On entend par « facteurs extérieurs » les facteurs qui ne relèvent pas directement de la campagne, à savoir dans la plupart des cas les activités d’individus, de groupes ou d’organisations n’appartenant pas à la campagne qui ont pu avoir un impact sur elle, ou produire des changements dans le contexte politique, économique, social ou technologique. Étant donné que ces facteurs sont en nombre pratiquement illimité, le suivi devrait porter sur ceux-là seuls qui revêtent une importance cruciale pour le succès de la campagne, par exemple les changements d’opinion publique et une couverture média du problème visé par la campagne.