Du point de vue de la gestion, la campagne doit avoir un point d’achèvement, lequel est normalement déterminé par la stratégie de sortie. Mais on peut se demander quand une campagne a vraiment atteint son but ? Par exemple, une campagne en faveur de l’imposition de sanctions plus sévères pour le viol peut s’achever dès que le code pénal a été amendé en conséquence ou elle peut se poursuivre jusqu’à ce que le code révisé ait été appliqué dans les faits par les juges dans un nombre suffisant d’affaires de viol. Une campagne de sensibilisation peut s’arrêter dès qu’un sondage indique que le public cible se souvient du message de la campagne ou elle peut continuer jusqu’à ce que l’on ait des preuves factuelles que ces nouvelles connaissances aboutissent à un changement de comportement, par exemple à une augmentation du nombre de survivantes de violence déclarant les faits aux autorités et recherchant des appuis spécialisés, ou à une réduction de la prévalence des pratiques traditionnelles néfastes telles que la coupure/mutilation génitale féminine (C/MGF) ou le mariage précoce.
On peut envisager plusieurs grandes étapes ou phases de la campagne, par exemple : i) lancement de la campagne, ii) activités subséquentes de la campagne (y inclus le suivi et évaluation), iii) si le but a été atteint, célébration publique, sous forme de rassemblement et/ou de conférence de presse, iv) suivi des développements ultérieurs, par exemple application de la loi amendée, v) si nécessaire, phase de conception d’une nouvelle campagne, qui peut marquer un nouveau point d’achèvement de la campagne.