Les violences commises individuellement et collectivement par les acteurs du secteur de la sécurité, notamment les membres des forces armées et de la police, comprennent le harcèlement et l’agression sexuels, la complicité en matière d’exploitation sexuelle et de traite des personnes et les actes de violence envers leurs partenaires et les membres de leur famille. Ces violations des droits fondamentaux de la personne sont commises par des cultures institutionnelles discriminatoires où la violence sexiste est acceptée comme une norme. Les membres du personnel du secteur de la sécurité, doivent, quel que soit leur niveau, être tenus responsables des infractions qu’ils ont commises en tant que citoyens tenus de respecter la loi ainsi qu’en tant qu’agents de l’État charges de faire respecter les droits et d’accroître la sécurité de toutes les femmes et les filles. On pourra ainsi lutter contre la culture d’impunité de la police et des autres forces de sécurité et la méfiance généralisée à leur égard présentes dans de nombreux contextes (UN Office for West Africa, DCAF, ECOWAS Gender Development Centre, MARWOPNET, AMLD, 2010). Une stricte application des politiques de zéro tolérance peut induire un accroissement de la demande de services de police, favoriser la déclaration des faits de la part des survivantes et renforcer la coopération entre la communauté et la police, ce qui accroît l’efficacité des institutions de sécurité et leurs contributions à la réalisation des objectifs généraux de sécurité. Les communications publiques relatives aux efforts institutionnels d’élimination de la commission d’actes de violence par le personnel de sécurité (soit au niveau interne, soit au sein du système de justice criminelle) sont importantes pour faire connaître la responsabilisation du secteur et l’instauration de la transparence.
Les institutions du secteur de la sécurité doivent pratiquer une tolérance zéro envers toutes les formes de violence à l’égard des femmes
Dernière modification: December 29, 2011